La candidate PS à la présidentielle, Anne Hidalgo, a qualifié jeudi le plan des 5.000 équipements de proximité présenté à l'automne dernier par l'exécutif de "plan lancé à coup de 'com'". "Ce n'est pas avec le malheureux plan équipements lancé à coup de 'com' à la fin de ce quinquennat qu'on va s'en sortir", a-t-elle raillé lors d'un "grand oral sport" organisé par le Comité national olympique sportif français (CNOSF), en évoquant le plan lancé par Emmanuel Macron de 5.000 équipements de proximité (dojos, skate parks, etc).
Seuls trois candidats ont répondu présent : le communiste Fabien Roussel, l'écologiste Yannick Jadot et donc la socialiste Hidalgo, tandis que la candidate LR Valérie Pécresse a fait défection la veille au soir. Les trois candidats présents ont plaidé en faveur du retour d'un ministère des Sports "de plein exercice", et non pas rattaché au ministère de l'Education nationale comme actuellement, et d'une augmentation du budget dédié au sport.
Jadot s'inquiète de "la menace de privatisation des grandes compétitions"
Fabien Roussel a proposé notamment de son côté la construction de 1.000 piscines et 1.000 complexes sportifs. Il s'est par ailleurs insurgé contre la multiplication des abonnements pour suivre par exemple le foot, "jusqu'à 30 à 50 euros par mois", "plus cher qu'une licence, c'est inadmissible".
De son côté, le candidat Jadot s'est inquiété de "la menace de la privatisation des grandes compétitions sportives" citant le projet de Super League dans le football européen, défendu notamment par la Juventus de Turin et le Real Madrid. Par ailleurs, a-t-il ajouté, "on a un problème quand les valeurs du sport et des grandes compétitions sportives sont instrumentalisées à des fins politiques", a-t-il dit, en référence aux récents Jeux olympiques de Pékin et à la future Coupe du monde de football au Qatar, fin 2022.