Benoît Hamon, fondateur du mouvement Générations, a fustigé dimanche "un gouvernement pauvrophobe", alors qu'Emmanuel Macron doit présenter jeudi un "plan pauvreté". L'ancien candidat à la présidentielle s'est montré dubitatif avant ces annonces, au Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI : "(Les associations) disent qu'il y a une montée de la pauvreté : des travailleurs, des retraités, des jeunes de plus en plus nombreux à être pauvres", a rapporté l'ancien ministre et ex-député PS.
Le plan pauvreté, une "forme de racisme social". Emmanuel Macron présentera jeudi le "plan pauvreté", principal chantier social de son début de quinquennat, qui doit réformer les aides sociales. Benoît Hamon a critiqué de nouveau "une forme de racisme social" du président de la République, quand il s'exprime "avec autant de mépris à l'égard de ceux qui n'ont qu'une petite pension, un petit salaire pour pouvoir vivre".
"Nous voulons bien accepter des sacrifices quand on en comprend le sens." En particulier, est-il "normal qu'aujourd'hui un retraité qui a travaillé toute sa vie soit celui à qui on demande des sacrifices, quand on exonère des sacrifices les plus riches?", a-t-il demandé, après l'annonce fin août par Edouard Philippe d'une désindexation des pensions de retraite. Cela n'est pas "décent" ou "juste", selon le leader de Générations. "Nous voulons bien accepter des sacrifices quand on en comprend le sens, mais là quel est le sens ? Est-ce pour préparer la transition écologique, consolider notre système de solidarité ?", a ajouté Benoit Hamon.