En justifiant sa décision de scolariser ses enfants en école privée, plutôt que dans le public, en raison d'"un paquet de nombre d'heures non remplacées", Amélie Oudéa-Castéra a relancé le débat entre les deux types d'établissements. À ce débat s'ajoute la polémique dans laquelle est empêtré le collège-lycée Stanislas, établissement privé catholique et élitiste parisien, dans lequel les enfants de la ministre de l'Éducation sont scolarisés, et visé par une enquête pour injure sexiste et homophobe. Invité du Grand Rendez-vous d'Europe 1/ CNews/ Les Échos, le maire Les Républicains de Meaux et ancien ministre Jean-François Copé, est revenu sur ce sujet. Selon lui, "il n'y a rien de nouveau sous le soleil, la gauche ré-attaque l'école privée".
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Soulignant qu'il s'agit d'un débat qui revient "régulièrement", Jean-François Copé regrette qu'"on ne pose pas les deux questions centrales : 'La première : qu'est-ce qui fait qu'il y a autant de files d'attente de parents de tous milieux pour inscrire les enfants dans les écoles privées ? Et qu'est-ce qui fait que ce que l'école privée incarne, c'est-à-dire une instruction exigeante, génère toujours une irritation de la part de la gauche ?", s'interroge le maire de Meaux, qui assure voir ce phénomène dans sa commune.
La gauche "est à l'origine de beaucoup de réformes manquées"
"Et en même temps, qu'est-ce qui fait que l'école publique n'arrive pas, hélas, à enrayer les fléaux qu'on connaît et qu'on dénonce ? La violence, parfois des dérives islamistes, des comportements de parents inacceptables, la chute de l'autorité, les problèmes de contenus pédagogiques et la difficulté d'enseigner certaines matières comme l'histoire. Alors qu'en même temps, il y a un dévouement de très nombreux profs dont le public est exceptionnel", détaille Jean-François Copé.
Pour le maire de Meaux, la gauche serait en partie responsable de ces difficultés. "Je rappelle que quand la gauche a été au pouvoir alors que c'était quand même elle qui était censée pouvoir faire quelque chose, parce qu'il y a des connexions entre la gauche et les syndicats, elle n'a jamais fait en fait. Elle est à l'origine de beaucoup de réformes manquées avec cette idée qu'on va arranger le coup en augmentant les effectifs et en augmentant les crédits", affirme-t-il. "Résultat des courses, jamais il n'y a eu autant d'argent dans l'école publique. Et en même temps, il y a des professeurs qui sont manquants dans beaucoup d'écoles, il y a toutes ces dérives..."
Selon Jean-François Copé, la solution serait de "rétablir dans chaque collège de l'autorité", conclut-il au micro du Grand Rendez-vous.