Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a lancé vendredi à Dreux, en Eure-et-Loir, une deuxième vague de 32 quartiers de reconquête républicaine (QRR), l'une des mesures phares de la réforme de la police de sécurité du quotidien qui prévoit des renforts dans des quartiers réputés difficiles. Un premier contingent de quinze quartiers avait été mis en place en 2018 par son prédécesseur Gérard Collomb et quinze nouveaux QRR était initialement programmés pour 2019.
Entre 15 et 30 policiers supplémentaires. Début janvier, le ministre de l'Intérieur avait annoncé son intention de doubler ce chiffre pour 2019 en y incluant notamment des quartiers situés en zone gendarmerie. Au total, 32 quartiers difficiles seront labellisés QRR cette année. Ils recevront entre 15 et 30 policiers ou gendarmes supplémentaires. Pour chaque QRR, est créée par ailleurs une cellule de lutte contre les trafics sous l'autorité du préfet de département et du procureur de la République.
Grenoble et Saint-Denis désignées. Parmi les nouveaux lauréats dévoilés par la place Beauvau, figurent notamment des quartiers de Grenoble et Saint-Denis dont les élus avaient vivement dénoncé l'absence dans les précédents contingents de QRR. Quatre zones gendarmerie dans l'Isère, le Val d'Oise, l'Hérault et Mayotte ont aussi été désignées QRR. Sur les 47 QRR annoncés depuis le lancement de la PSQ le 8 février 2018, 14 sont localisés en Ile-de-France. "La police de sécurité du quotidien, ce n'est pas une police brutale qui inspire la peur, c'est une police forte qui inspire le respect", a déclaré le ministre.