Que reste-t-il de la Nupes ? Après le refus des cadres de LFI de qualifier d’organisation "terroriste" le Hamas, plusieurs voix au PS, chez les écologistes et même au sein de la France Insoumise se sont désolidarisées de la position du parti de Jean-Luc Mélenchon. Malgré ces désaccords de plus en plus prégnants, la Nupes plie, mais ne rompt pas.
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La force du nombre
Cela peut s'expliquer de différentes façons. C’est d’abord une question de poids politique. La Nupes compte en effet 150 députés, soit plus que les 88 du Rassemblement national, officiellement le premier groupe d’opposition dans l’hémicycle. Ainsi, c’est en affichant son union que l’alliance des gauches a notamment ravi la présidence de la commission des finances au RN. La force du nombre en somme, qui permet également à la gauche d’obtenir le maximum de voix lors du vote des motions de censure.
Autre raison : si les désaccords s’accumulent, ils ont lieu sur des déclarations et non sur des textes de loi. Les positions de Jean-Luc Mélenchon sur la police, le port de l’abaya ou le Hamas divisent ainsi l’intergroupe, mais dans les faits, la Nupes vote, en moyenne, 7 fois sur 10 la même chose à l’Assemblée.
Enfin, il y a une raison liée à l’image. Pour LFI, il s’agit de montrer que le rapport de force avec les autres partis de gauche, né du score de Jean-Luc Mélenchon à la dernière présidentielle, ne s’estompe pas. Pour les autres partis, quitter la Nupes reviendrait à endosser le rôle de fossoyeur de l’union des gauches.