L'ex-Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a jugé "stupide de se diviser" dans la "tempête", alors que la candidature de François Fillon est "fragilisée" du fait du 'Penelopegate', lors d'un congrès du Parti radical.
Également convié devant quelques centaines de radicaux valoisiens réunis à Issy-les-Moulineaux, le président du Sénat, Gérard Larcher, a plaidé pour "solidité, lucidité, et solidarité". "Je prendrai pour ma part aussi mes responsabilités", a lâché ce proche de François Fillon sans plus de précisions, au lendemain de son démenti d'une information selon laquelle il se chargerait vite de "débrancher" le candidat en difficulté.
À droite, "courage" et "unité". Pour sa part, Jean-Pierre Raffarin, soutien d'Alain Juppé pendant la primaire de la droite de l'automne 2016, a exhorté au "courage" et à "l'unité" de la droite et du centre au cours de cette réunion. "Dans les tempêtes, il est stupide de se diviser", a lancé le sénateur de la Vienne. "Dans cette situation, nous avons besoin et du courage du candidat et de ses troupes, et aussi de l'unité de tous", a-t-il estimé.
Il a vu dans cette "tempête médiatique et politique (...), la crise des primaires". "Une campagne présidentielle déjà engagée, qui désigne quelqu'un qui a une légitimité unique (...) et, une fois que tout ce ce processus est achevé, celui-là se trouve fragilisé", a-t-il décrit.
L'exemple socialiste. "Peut-être avons-nous eu tort de chercher l'exemple chez les socialistes" avec ce processus de désignation du candidat à la présidentielle, a plaisanté Jean-Pierre Raffarin, suscitant les rires de l'assistance. "Restons rassemblés dans cette période de tempête!", a-t-il encore plaidé. Il y a "deux débats, celui de l'éthique et le débat politique", et "le débat éthique ne peut être arbitré que par la justice (...) ne soyons pas les uns les autres des procureurs, le candidat nous a demandé quinze jours", a-t-il rappelé.
"Il n'y a que le droit qui peut arbitrer des situations de cette nature-là", a répété l'ex-chef du gouvernement. "Il est normal que les sensibilités se rassemblent surtout quand il y a de la tempête", avait indiqué Jean-Pierre Raffarin en arrivant. Le président de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde, s'est fait grave à la tribune: "Sommes-nous encore en capacité de remporter l'élection présidentielle?", a-t-il lancé.