Europe 1 2:16
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Yanis Darras , modifié à
Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire était l'invité de La Grande interview Europe 1-CNews. Au micro de Laurence Ferrari, il est revenu sur le programme économique du Rassemblement national. À quelques jours du premier tour des élections législatives, le locataire de Bercy tacle le programme de Jordan Bardella, de plus en plus vide selon lui. 

TVA à 5,5% sur l'énergie, suppression de l'impôt sur le revenu pour les moins de 30 ans... Depuis plusieurs années, le Rassemblement national se targue de prendre des mesures fortes en faveur du pouvoir d'achat des Français. Mais alors que le premier tour des élections législatives anticipées arrive à grands pas, Jordan Bardella annonce décaler ses mesures sur le pouvoir d'achat s'il arrive à la tête du gouvernement. L'eurodéputé, favori chez le RN pour prendre Matignon, assure qu'il ne pourra pas mettre en application ses mesures. En cause : la situation des finances publiques, à laquelle Jordan Bardella ajoute qu'il devra obligatoirement avoir une majorité absolue à l'Assemblée nationale pour mettre en œuvre son programme économique. 

De nombreux revirements critiqués par Bruno Le Maire. "Jordan Bardella découvre la lune", ironise le ministre de l'Économie, après que le président du Rassemblement national a annoncé vouloir un audit des comptes publics. "Désormais, le programme du Rassemblement national est une page blanche", ajoute le locataire de Bercy au micro de Laurence Ferrari. 

De promesses "reniées"

"Et on ne confie pas le pouvoir d'une grande puissance comme la France à un parti dont désormais le programme se résume à une page blanche", poursuit-il. "La sortie de l'OTAN ? Supprimée. Les baisses de taux de TVA : supprimées. Elles doivent être contentes les personnes modestes à qui on explique depuis des années que le pouvoir d'achat, c'est la baisse des taux de TVA. Qu'est-ce qu'il reste pour le pouvoir d'achat ? Rien, zéro, nada !" s'agace-t-il. 

"Il renie sa promesse sur les retraites, il décale sa promesse sur la nationalisation des autoroutes, etc...Quand on a trois ans, jusqu'en 2027, puisqu'il y a l'élection présidentielle, il ne vaut mieux pas décaler trop" son programme, conclut-il.