C'est une méthode pour le moins innovante : le candidat de la droite à la présidentielle pourrait être désigné... par sondage. Ainsi viennent d'en décider les instances dirigeantes du parti Les Républicains. Mais le juge de paix ne sera pas un banal sondage. Le parti va commander au Cevipof deux grandes enquêtes d'opinion sur un panel de 15.000 personnes de droite ou du centre droit. Il y aura deux vagues : la première sortira fin septembre et la seconde fin octobre.
Et si un candidat tue le match, il n'y aura pas besoin de primaires. "Il n'y a pas besoin d'un processus de sélection s’il y a un candidat qui s’impose et que tout le monde se reconnait en lui", avant Christian Jacob, le patron du parti. Mais il nuance tout de même : "si ce n'est pas le cas, il y aura un processus de sélection".
Des primaires en plan B
Au cas où personne ne s'imposerait, le parti prévoit un plan B. Jean Leonetti, officiellement devenu ce matin le monsieur Loyal de la désignation du candidat, va préparer un système de départage : une primaire dont les contours restent à définir. Ce mode de sélection sera déclenché, si besoin est, fin octobre, pour avoir absolument un candidat en novembre.
L'objectif inavoué est bien sûr de se passer de ces primaires grâce aux études d'opinion. En attendant, la première étape n’est pas simple : il faut se mettre d'accord sur les noms testés dans ce sondage. Seule certitude : Emmanuel Macron, qui a pourtant les faveurs d'une partie de l'électorat de droite, ne sera pas dans la liste.