Une réunion entre l'équipe de campagne de Christiane Taubira et celle de l'écologiste Yannick Jadot s'est tenue dimanche à Romainville, mais aucune discussion sur le ralliement possible de l'un à l'autre n'a eu lieu, a indiqué à l'AFP le président du PRG Guillaume Lacroix, proche de Christiane Taubira. L'information a été révélée par Politico et Le Monde, ce dernier évoquant des négociations secrètes en vue d'une tentative de fusion entre les deux candidatures, ce que dément Guillaume Lacroix.
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Pas de négociations sur quoi que ce soit
"Il y a bien eu une réunion dimanche, de 20 heures à 22h30, à Romainville (Seine-Saint-Denis), à l'initiative du maire de Romainville François Dechy, mais il n'y a pas eu de négociations sur quoi que ce soit", a expliqué Guillaume Lacroix. "Il y a eu une discussion pour savoir si l'union de la gauche était possible et comment. A ce stade on n'a pas trouvé", a-t-il ajouté. "On n'a rien négocié, et il n'y a pas de date pour se revoir", a poursuivi Guillaume Lacroix, qui rappelle que les équipes ne s'étaient pas parlé depuis la Primaire populaire, qui a donné une large victoire à Christiane Taubira.
Mais cette dernière n'a pas décollé depuis dans les sondages, qui la donnent autour de 5% des intentions de vote, à l'instar des quatre autres candidats de gauche dont aucun ne dépasse quasiment jamais la barre des 10%. "Il n'y a pas eu de propositions concrètes de ralliement", insiste Guillaume Lacroix, alors que Le Monde évoque des discussions autour de la possibilité d'un retrait de Christiane Taubira derrière Yannick Jadot qui, en cas de victoire, lui confierait la présidence d'une assemblée constituante.
Christiane Taubira a reçu mandat de 400.000 personnes
Guillaume Lacroix note que "les Verts expriment ce dont ils auraient envie", et "on voit qu'on est loin des postures figées qu'ils avaient depuis quelques temps". "Qu'ils aient des envie de Taubira, on l'entend", s'amuse-t-il. Sur Radio J, mardi matin, il a rappelé que Christiane Taubira était "la seule à avoir dit dès le départ qu'elle ne mettait pas sa personne en jeu".
Il a également souligné qu'elle avait reçu, avec la Primaire populaire, "mandat de 400.000 personnes pour faire l'union de la gauche". "Dans les faits, heureusement que les gens de gauche qui peuvent gouverner ensemble se parlent. Je parle avec Olivier Faure, premier secrétaire du PS, je parle avec Julien Bayou, patron de EELV, et ça ne s'est jamais arrêté".