A mesure que la présidentielle s'approche, les tractations autour d'une éventuelle candidature unique à gauche refont surface. Si les socialistes et les écologistes s'accordent à dire que le rassemblement est une nécessité, la question du ou de la candidate reste un sujet épineux. Si aucun prétendant ne s'est encore fait connaître, Anne Hidalgo pourrait faire partie de la liste. La maire PS de Paris, réélue nettement cet été, a beau jurer en public qu'elle n'est pas candidate, son entourage ne ferme pas la porte.
Sa plateforme s'est transformée en structure politique
"C'est la stratégie de l'arlésienne : tout le monde en parle mais elle n'est pas là", analyse un baron socialiste. Mais cela n'empêche pas l'entourage d'Anne Hidalgo et d'autres d'y penser pour elle. Sa réélection à la mairie de Paris, en s'alliant avec les écologistes, la place en position de force. Et c'est vrai que les choses bougent autour d'elle : sa plateforme "Paris en Commun" s'est transformée en structure politique. En juillet, elle s'est ainsi affichée avec des maires écologistes et socialistes à Tours. Et elle l'assume : elle veut participer à la création de ce qu'elle appelle "une énergie citoyenne dans les villes".
"Une menace" pour EELV
Le camp d'Anne Hidalgo temporise, mais sans fermer la porte : "Si un jour une candidature doit être envisagée, ça doit être une évidence". Une ambition masquée qui peut inquiéter certains écologistes. "Elle fait partie des personnalités en capacité de rassembler. Et c'est une menace", reconnait un cadre d'EELV. Courtisée ou redoutée, Anne Hidalgo applique pour l'instant le fameux principe de la présidentielle : y penser toujours, en parler jamais.