Ce n’est censé être qu’un filtre pour éviter les candidatures farfelues, pourtant la question des parrainages empoisonne désormais la campagne de candidats hauts placés dans les sondages. Pour Marine Le Pen, Éric Zemmour et Jean-Luc Mélenchon, il y a urgence. La fin de la quête des signatures est fixée au vendredi 4 mars.
La question devient si épineuse que Jean Castex a été interpellé mardi, lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale. Le Premier Ministre a appelé les élus à "apporter leur parrainage" aux candidats, précisant que signature "n'est pas automatiquement synonyme de soutien politique". Il a également annoncé inviter les associations d'élus à une réunion sur les parrainages jeudi matin.
Autre initiative, celle de François Bayrou. Le Haut-Commissaire au Plan a créé une réserve de 180 parrainages, il espère arriver à 200, qu'il répartira vendredi entre les candidats qui dépassent les 10% d'intentions de vote dans les sondages.
Des candidats contraints de modifier leurs agendas
Pour certains, c'est vraiment "panique à bord". Marine Le Pen a décidé de suspendre sa campagne pour appeler elle-même les maires. Elle ne la reprendra que lorsqu’elle aura ses 500 signatures, elle en a aujourd'hui 393. Un chiffre légèrement plus élevé qu’Éric Zemmour, qui en a 350. Lui aussi a bousculé son agenda, il devait se rendre sur l’île de la Réunion, il reste finalement à son QG de campagne, pour se consacrer à la collecte des signatures.
Du côté de Jean-Luc Mélenchon, les Insoumis sont prudents, mais sereins. Ils ont désormais 442 parrainages validés. A contrario, cela semble compromis pour Christiane Taubira, la candidate n’aillant recueilli que 104 signatures à ce jour.