Le président du Parti radical de gauche (PRG), Guillaume Lacroix, a annoncé lundi que son parti se mettait "en retrait" de la candidature de Christiane Taubira, qui stagne autour de 3% dans les sondages. "Mon parti politique est allé au bout de sa démarche" et "se met en retrait", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse au QG du parti, actant "que plus rien ne pourra se passer du côté des partis et des candidats de gauche".
"Il n'y a pas de cassure, pas de rupture"
"Il n'y a pas de cassure, pas de rupture" avec la candidature de Christiane Taubira, s'est-il toutefois défendu, indiquant que "le mandat très clair, depuis le début" était d'"accompagner une dynamique de rassemblement à gauche" et pas de "soutenir spécifiquement" la candidature de l'ancienne garde des Sceaux. Le président du PRG a répété "regretter avec colère et amertume" l'impasse à gauche, "dans un moment politique dramatique pour le pays", évoquant "des passions morbides à vouloir compter les parrainages plutôt que les électeurs".
Soutien de Christiane Taubira depuis mi-décembre et jusque-là membre de son cercle rapproché, Guillaume Lacroix "reconnaît" désormais "à la candidate de porter le combat autrement, par la jeunesse, par les citoyens". "Les élus du PRG sont libres de parrainer comme ils l'entendent", "sans aucune pression", a-t-il encore précisé. Il a précisé que son parrainage "partira ce soir" en faveur de l'ancienne ministre de la Justice.
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3% dans les sondages
Le Parti radical de gauche avait pourtant "financé l'amorce de la campagne de Christiane Taubira jusqu'à la Primaire populaire", fin janvier, a reconnu Guillaume Lacroix. Malgré sa victoire à la Primaire populaire, Christiane Taubira stagne autour de 3% dans les sondages et de nombreuses interrogations existent sur la poursuite de sa campagne, à vingt jours de la date limite des dépôts de parrainages. Lundi matin, elle a appelé ses sympathisants sur Twitter à "donner pour la campagne", "pour ne pas renoncer à cette élection".