Pas de complaisance. Sur le plateau de Punchline, l'ancien ministre de l'Éducation nationale sous Nicolas Sarkozy, Luc Ferry, a partagé son point de vue décevant sur le Congrès LR qui doit désigner le candidat des Républicains à la prochaine élection présidentielle. "En toute sincérité, je ne vois pas d'idées grandioses qui fusent à l'horizon", a-t-il déclaré sur Europe 1, poursuivant qu'il n'en voyait "nulle part ailleurs en ce moment". Le philosophe Luc Ferry a également critiqué le mode de désignation du candidat de la droite à la prochaine élection présidentielle, via un congrès qu'il a jugé "grotesque".
"Ils sont cinq candidats : c'est quatre de trop !"
L'auteur du livre Une histoire de la philosophie pour les nuls (First) a évoqué une France divisée en "six courants" : les écologistes, les centristes, les Républicains, le Parti socialiste, l'extrême droite et l'extrême gauche. "Chacun des courants est divisé", a expliqué Luc Ferry, évoquant la primaire des écologistes et les différents candidats de gauche. "À droite, ils sont cinq candidats. C'est quatre de trop ! C'est absurde", a fustigé l'ancien ministre sur Europe 1, en poursuivant : "Si la droite républicaine avait réussi à se mettre d'accord avec elle-même, elle ne ferait pas ces quatre (débats) télévisés qui sont grotesques".
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"C'est la division qui désespère l'électorat de droite", a poursuivi le philosophe, tout en nuançant que les candidats qui participent à ces débats "ne sont pas grotesques, ils sont intelligents. Ils ont du talent et disent des choses très bien". Mais Luc Ferry a regretté qu'ils ne se soient pas entendus en vue de l'élection. "Si deux d'entre eux s'étaient mis d'accord pour l'un être président, l'autre Premier ministre, par exemple Xavier Bertrand et Valérie Pécresse, ils auraient tué le match et avaient une vraie chance d'être élus. Ce n'est pas le cas", a-t-il affirmé, jugeant tardive la date du 4 décembre pour connaître l'identité du représentant des Républicains.
"Zemmour est parti, Le Pen est partie, Macron est parti, même s'ils ne le disent pas. Hidalgo est partie, Jadot est parti, Mélenchon aussi...", a énuméré le philosophe, constatant qu'à l'inverse, les Républicains se cherchaient encore. "La droite est toujours en train de se disputer avec elle-même. C'est ri-di-cule", a chargé l'ancien ministre de l'Éducation nationale sous Sarkozy. "Ce sont mes amis, ça me fait de la peine de dire ça. Mais je suis là pour essayer dire la vérité, pas pour arranger les choses. Cela m'est égal."