Pendant que droite et gauche s’étripent dans des primaires, Marine Le Pen veut afficher une rentrée studieuse.
L'image d'une candidate studieuse. La présidente du Front National va jouer à plein le contraste avec les Républicains engagés dans une bataille où les coups pleuvent déjà : chez "Marine 2017", on travaille ! On bâtit un programme pour crédibiliser sa candidature. L’image, Europe 1 le révélait, change : plus de flamme et plus de patronyme Le Pen sur les documents de campagne. Mais il reste encore à nourrir le contenu de la campagne.
Sept conventions. À partir du 22 septembre, Marine Le Pen va décliner sept grandes conventions thématiques, avec à chaque fois cinq propositions concrètes à la clef. L’école et l’enseignement supérieur seront au programme de la première convention, un choix logique en cette période de rentrée. Viendront ensuite "la France, pays d’entrepreneurs et d’innovation", puis, autour du 13 novembre, soit un an après les attentats de Paris, une convention sur "la République apaisée". Si l’ampleur des commémorations interdit à cette conférence de se tenir le 13, elle pourrait avoir lieu le 14. Il s’agit impérativement de s’appuyer sur le calendrier pour donner davantage de portée au contenu de ces interventions.
Le plafond de verre. Pourtant, beaucoup de ceux qui travaillent avec Marine Le Pen confient discrètement leurs doutes sur sa capacité à remporter une élection présidentielle ; la gauche a voté pour Christian Estrosi et Xavier Bertrand aux régionales, ainsi beaucoup ont eu la démonstration que briser le plafond de verre des 50% reste très hypothétique. Donc, il faut déjà envisager la suite, c’est-à-dire l’après-présidentielle et les législatives.
Une groupe à l'Assemblée. La question d’une candidature de Marine Le Pen à Hénin-Beaumont est en train de faire son chemin. Pourquoi ? Parce que l’objectif d’avoir un groupe à l’assemblée nationale - 15 députés -, est beaucoup plus atteignable qu’une victoire à la présidentielle. Si ce n’est l’Elysée, Marine Le Pen pourrait en revanche présider un groupe à l’Assemblée, une tribune d’opposants à l’intérieur du système institutionnel. Ce serait encore une façon de poursuivre l’entreprise de normalisation de son parti politique auquel il faudra, c’est la prochaine étape, trouver un nouveau nom.