Une défaite d'une ampleur inédite. Créditée de moins de 5% dans les sondages, Valérie Pécresse n'a donné aucune consigne de vote pour ses électeurs, mais a expliqué qu'elle voterait " en conscience" pour Emmanuel Macron au second tour face à Marine Le Pen, dont "le projet" conduirait selon elle "le pays à la discorde, à l'impuissance et à la faillite".
"Je ne suis pas propriétaire des suffrages qui se sont portés sur mon nom. Mais je demande aux électrices et aux électeurs qui m'ont honorée de leur confiance de peser dans les jours qui viennent avec gravité les conséquences potentiellement désastreuses pour notre pays et pour les générations futures de tout choix différent du mien qu'ils envisageraient pour le second tour", a dit Valérie Pécresse. "Ainsi, et malgré les profondes divergences que j'ai martelées tout au long de la campagne, je voterai en conscience Emmanuel Macron pour empêcher l'arrivée au pouvoir de Marine Le Pen et le chaos qui en résulterait", a-t-elle ajouté.
Le pire score du parti sous la Vème République
Les Républicains atteignent leur plus bas historique au premier tour de cette présidentielle, loin des 20% de François Fillon en 2017, avec un score autour de 5% pour Valérie Pécresse, vainqueur de la primaire de la droite à l'automne. Elle n'a ensuite cessé de perdre du terrain dans les sondages tout au long de sa campagne, également marquée par l'absence de soutien de l'ancien président Nicolas Sarkozy.
Le parti de droit arrive même derrière le candidat d'extrême droite Eric Zemmour, est divisé sur la marche à suivre. Le député Eric Ciotti, finaliste de la primaire et tenant d'une droite forte, a refusé dimanche de donner une consigne de vote. Le député Guillaume Larrivé, au contraire, a appelé à voter pour Emmanuel Macron.
Valérie Pécresse assume sa défaite
"J'ai dû batailler sur deux fronts, entre le camp du président sortant et celui des extrêmes, alliés en la circonstance, pour diviser et battre la droite républicaine", a déclaré dimanche la présidente de l'Ile-de-France. "Je n'ai pas réussi, dans cette campagne atrophiée et en l'absence de vrai débat, à me délivrer de cet étau et à vous convaincre", a-t-elle reconnu.
"Ce résultat est évidemment une déception personnelle et collective. J'assume en responsabilité toute ma part dans cette défaite".