Valérie Pécresse est en Corse ce jeudi pour son premier déplacement de la semaine après avoir passé la nuit sur le porte-avions Charles de Gaulle toujours avec cette même ambition de montrer qu'elle est taillée pour diriger le pays et les armées. Pourtant, sa campagne pour l'élection présidentielle fait du surplace. La candidate LR stagne dans les sondages, ce qui suscite quelques interrogations dans son entourage.
Si les Français mettent du temps à s'intéresser à cette élection, Valérie Pécresse est toujours en quête de marqueurs dans cette campagne. La candidate décline bien toute une série de propositions, souvent très détaillées, mais peine à imposer des mesures phares qui marquent l'opinion. "Son message n'est pas assez entendu", admet un proche. Selon les informations du service politique d'Europe 1, les perdants de la primaire ont ainsi été poussés à relayer davantage la parole de la candidate.
Combler son déficit de notoriété
Sa personnalité suscite également quelques critiques. Jugée trop froide par certains, Valérie Pécresse ne se distingue pas par son humour et incarne un modèle de réussite qui peut parfois énerver. "Elle n'a pas beaucoup souffert", reconnaît un cadre de la campagne, qui voit là l'une des raisons du manque d'identification des électeurs, et notamment des femmes, chez qui la candidate accuse du retard dans les intentions de vote.
Alors pour se relancer, Valérie Pécresse entend combler son déficit de notoriété, notamment en multipliant les déplacements, comme l'incite son entourage. "Il faut cocher les cases, que les Français la voient et se l'approprient", conseille un proche. La marque Pécresse a ainsi encore du mal à être clairement identifiée par les Français. C'est la raison pour laquelle son équipe planche en ce moment sur un slogan et une affiche de campagne.
Mais la vraie échéance censée marquer un tournant dans sa campagne est le 13 février prochain, lors de son meeting au Zénith de Paris. La candidate doit y dévoiler, au-delà de son programme, sa vision pour la France.