Pour Les Républicains, la très forte participation au premier tour de la primaire de la droite, dimanche soir, est une bonne nouvelle à plus d’un titre. D’abord parce que le scrutin est une indéniable réussite, ensuite parce que son futur vainqueur en sortira très renforcé. Enfin parce que, financièrement, c’est une très bonne affaire. Chaque votant a en effet déposé dans une petite boîte une pièce de deux euros. Au final, la somme récoltée devrait donc allègrement dépasser les huit millions d’euros. Leur utilisation est déjà connue.
Première destination : régler les factures. Les Républicains vont pouvoir, grâce à cette coquette somme, faire plus qu’amortir le coût de la primaire. L’addition finale ne sera connue que plus tard, probablement quelques jours après le second tour, dimanche 27 novembre, mais les estimations oscillent déjà entre cinq et neuf millions d’euros. Le seul premier tour pourrait donc suffire à prendre en charge l’ensemble des dépenses.
Deuxième destination : la campagne du vainqueur. Les règles de la primaire ont toujours été très claires. S’il y a excédent, "l’argent récolté sera reversé à la campagne présidentielle du candidat désigné". Le vainqueur de la primaire disposera donc d’ores et déjà d’une somme confortable avant de se lancer dans la campagne. Dans l’hypothèse où le premier tour aura suffi, grosso modo, à financer la primaire, l’ensemble de l’argent récolté au second sera alors consacré à la campagne présidentielle. Et constituera, pour Les Républicains, autant d’argent en moins à emprunter auprès des banques.
On ne s’enflamme pas. Une réserve, toutefois, car l’argent engagé par le vainqueur de la primaire pendant cette première campagne sera prise en compte dans le décompte final lors de la présidentielle. Pas question, donc, de s’enflammer devant la manne financière reçue en ce mois de novembre.