C’est un Nicolas Sarkozy très solennel, très digne aussi, qui a reconnu sa défaite dimanche lors du premier tour de la primaire de la droite. Après une première partie de discours très écrite, dans laquelle il a affirmé qu’il choisissait François Fillon pour le second tour, l’ancien président de la République a enchaîné avec une partie visiblement plus improvisée, plus personnelle aussi, où il a laissé entendre qu’il se retirait de la vie politique. En laissant, tout de même, une porte ouverte.
"Plus de passions privées, moins de passions publiques". "Il est donc temps maintenant pour moi d'aborder une vie avec plus de passions privées et moins de passions publiques", a affirmé Nicolas Sarkozy. "Je veux dire à mon épouse, et à mes enfants que j’ai bien le sentiment de leur avoir imposé beaucoup d’épreuves, parce que ce n’est pas facile de vivre au côté d’un homme qui suscite parfois autant de passion", a-t-il poursuivi, affichant un sourire triste.
"Je suis comme ça, on ne change pas". Mais il gardera un œil sur les affaires de la France. "Bonne chance à la France. Bonne chance à vous mes chers compatriotes. Soyez certains que français je suis, français je reste. Tout ce qui touche la France me touchera personnellement. Je suis comme ça, on ne change pas", a-t-il encore déclaré. "Je n’ai aucune amertume. Je n’ai aucune tristesse et je souhaite le meilleur pour mon pays, pour vous mes chers compatriotes", a conclu Nicolas Sarkozy.
>> Revivez l'allocution de Nicolas Sarkozy en intégralité :
Nicolas Sarkozy annonce qu'il votera pour François Fillon au second tour de la primaire