Ils ne sont plus que deux. Mercredi soir, Benoît Hamon, arrivé en tête, et Manuel Valls, second de la primaire de la gauche, vont s'affronter une dernière fois avant que l'un d'entre eux ne soit désigné candidat à l'élection présidentielle, dimanche soir. Sur la forme, le débat entre les deux finalistes va ressembler à celui de la droite, fin novembre. Diffusé sur TF1, France 2 et France Inter à 21 heures, il se terminera entre 23 heures et 23h30. Il sera animé par Gilles Bouleau (TF1), David Pujadas (France 2) et Alexandra Bensaid (France Inter). Au départ, il devait avoir lieu jeudi soir, comme ce fut le cas pour la primaire de la droite. Mais la perspective de se retrouver en face-à-face avec la demi-finale de l'équipe de France de handball aux Championnats du monde a incité les organisateurs à l'avancer d'une journée.
- Travail, environnement et domaine régalien au programme
Trois grandes thématiques seront abordées lors de ce débat. La partie consacrée au travail permettra de parler de la durée hebdomadaire légale et du revenu universel, deux sujets choisis par Manuel Valls pour attaquer Benoît Hamon récemment. Ensuite, ils débattront de l'environnement, et notamment du nucléaire ainsi que du diesel, objet de divergences marquées entre les deux finalistes. Enfin, place aux thèmes de la sécurité, de l'international et de la lutte contre le terrorisme. Là encore, les différences de programmes sont nettes entre l'ancien ministre de l'Éducation et l'ex-Premier ministre.
- Les loges et la température au cœur des préoccupations
Les équipes des candidats ont visité le studio de la Plaine-Saint-Denis mardi, en fin d'après-mardi. Parmi les petits détails qui ont leur importance, la température sur le plateau. En raison d'une trop forte climatisation, il faisait froid lors du deuxième débat et le baromètre avait été remonté à 19 degrés lors des derniers échanges, jeudi. "Vu que c'est le même plateau que pour le premier débat [le 12 janvier, NDLR], ce n'est pas une inquiétude particulière", répond-on dans l'entourage de Benoît Hamon. La question des loges donne aussi lieu à une vigilance particulière de la part des équipes des candidats. Pour le débat des finalistes de droite, les loges étaient de taille identiques, situées à quelques mètres l'un de l'autre.
- Un public restreint et composé de proches des candidats
Hormis les tons, passés au rose-rouge, le décor ne change pas par rapport à celui du débat deux finalistes à droite, en novembre. Le public sera composé de 60 personnes, qui feront face aux deux candidats. Benoît Hamon et Manuel Valls disposeront de 24 places pour leurs proches. "On a déjà la liste des 24 personnes qui seront là, assure-t-on chez Benoît Hamon, mais on n’a pas encore déterminé qui sera assis juste derrière les journalistes." La Haute autorité sera représentée par une dizaine de personnes.
- La carte blanche reconduite
Testé la semaine dernière lors du dernier débat des sept candidats, le format de la "carte blanche" est reconduit pour ce débat : les deux candidats auront une minute trente chacun pour détailler une mesure qu'ils aimeraient mettre en oeuvre s'ils étaient élus en mai. Jeudi, Benoît Hamon avait évoqué la thématique de la fin de vie, quand Manuel Valls s'était positionné pour un "service civique obligatoire" de six mois. Au début de l'émission, les deux candidats se présenteront pendant une minute trente. Benoît Hamon débutera et Manuel Valls aura le dernier mot lors de la conclusion d'une durée équivalente. Les trois journalistes poseront également quelques questions d’internautes.
- Une audience en danger
Pour les trois premiers débats, les téléspectateurs ne s'étaient pas bousculé pour voir les sept candidats échanger de manière plus ou moins animée. Ce débat de l'entre-deux tours représente donc un défi pour les organisateurs, qui aimeraient voir l'émission faire jeu égal avec le débat entre Alain Juppé et François Fillon. Fin novembre, leurs échanges avaient rassemblé 8,5 millions de personnes sur les deux chaînes. Comme le note Challenges, le différentiel avec la primaire de la droite est jusqu’à présent cruel pour le scrutin de gauche : -32% pour le premier débat, -39,6% pour le second et -41,2% pour le troisième. Au total, avec 8,6 millions de téléspectateurs, la primaire de la gauche accuse un retard de 5 millions de personnes sur celle de droite avant le dernier débat.