Arrivé deuxième du premier tour de la gauche dimanche, Manuel Valls a une nouvelle fois marqué ses différences avec son adversaire, lundi, sur le plateau du 20 Heures de TF1. "Benoît Hamon, c’est le chantre de la fin du travail. Il explique qu’il va répartir un revenu universel à chacun et cela va se traduire par plus d’impôts et par la ruine de notre budget", a-t-il insisté lundi soir. "Je défendrai la société du travail face à une autre vision de la gauche, que je respecte mais qui, je crois, n’est pas la bonne vision pour notre pays (…) Je défends l’autorité et la sécurité, et le sérieux budgétaire", a martelé l’ancien Premier ministre.
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"Je serai plus à l'aise au 2ème tour". Celui qui est arrivé 2ème du premier tour de la primaire a notamment insisté sur la portée de cette élection pour l’avenir du Parti socialiste. "C’est un choix historique, le destin de la gauche est plus que jamais en cause" dimanche prochain, a-t-il expliqué, ajoutant : "Plus que jamais, il y a un choix à faire. Au fond, je serai plus à l’aise dans ce deuxième tour, car vient le temps de la clarification, et j’invite les Français à choisir leur destin."
"Aucune contestation" dimanche prochain. "J’attends que le résultat de dimanche prochain ne souffre d’aucune contestation, c’est le plus important", a par ailleurs indiqué Manuel Valls, en référence aux cafouillages sur la participation de ce premier tour. Celui qui était pourtant parti favori dans cette primaire dit rester déterminé à gagner l'élection pour, dit-il, ne "pas laisser les Français face à un choix mortifère entre la droite et l'extrême droite".
Les Français majoritairement opposés au revenu universel. Interrogés sur une série de réformes du travail, 61% des Français se disent défavorables au revenu universel, 38% y étant favorables, selon un sondage Harris pour la chaîne LCP publié lundi. Mais l'idée séduit tout de même une majorité de sympathisants de gauche (55%), ceux-là mêmes qui sont appelés à choisir entre Benoît Hamon et Manuel Valls, dimanche prochain…