François Fillon, en nette hausse dans les sondages, a réaffirmé mercredi sa conviction d'accéder au second tour de la primaire de la droite et du centre, dimanche, face au candidat de "l'extrême prudence" Alain Juppé et le "retour en arrière" que représente selon lui Nicolas Sarkozy.
"Je crois être au second tour. Après, il faudra gagner", a déclaré François Fillon sur RTL. "Les Français voient bien qu'ils ont le choix entre un candidat, Nicolas Sarkozy, qui leur propose un retour en arrière et qui a déjà été président de la République, et j'ai toujours pensé que c'était très difficile dans notre pays, quelles que soient par ailleurs les qualités des personnes, de redevenir président de la République après avoir été battu." "On a de l'autre côté un candidat [Alain Juppé] qui a choisi une extrême prudence. Qui a un programme qui globalement va dans le bon sens, mais qui ne va pas suffisamment loin pour redresser les choses", a poursuivi l'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy.
"Je suis très touché de l'attention que M. Juppé porte tout d'un coup à mon programme", a ironisé François Fillon après les critiques du maire de Bordeaux sur son objectif de suppression de 500.000 fonctionnaires. "Je propose le passage à 39 heures, c'est la clé de la réduction du nombre de fonctionnaires."
Fillon reste ferme sur son programme. Les critiques de ses adversaires, "ça ne me détournera pas de ma stratégie qui consiste à parler aux Français". "Je démontre que mon projet est cohérent. D'ailleurs, jusqu'à maintenant, la plupart des observateurs, y compris mes concurrents, disaient que ce projet était cohérent. Ils s'en sont beaucoup servis pour construire le leur. Tout d'un coup, ils s'énervent un peu, c'est signe sans doute que je dois leur faire peur", a ajouté le député de Paris.
Un Emmanuel Macron trop inexpérimenté. François Fillon est également revenu sur la candidature imminente d'Emmanuel Macron. "Ma conviction, c'est que les Français ne confieront pas leur destin à quelqu'un qui n'a aucune expérience, et surtout qui n'a rien démontré pour le moment", a insisté l'élu Les Républicains. L'ancien ministre de l'Économie Emmanuel Macron doit annoncer mercredi sa candidature à la présidentielle, une annonce qui marque "la fin du quinquennat de François Hollande", selon François Fillon. "C'est la fin. [Macron] C'est l'homme le plus proche de lui, celui qui a conçu son programme économique", qui cause "beaucoup de difficultés et de catastrophes dans le pays", selon l'ancien Premier ministre.