La Poste, via sa filiale la Banque postale par laquelle ont transité les sommes récoltées auprès des électeurs des deux tours de la primaire de la droite, va toucher une commission de 750.000 euros, a-t-on appris lundi auprès de la Haute Autorité de la primaire et de La Poste.
Plafond maximum. La Haute Autorité et La Poste ont signé un contrat accordant une commission de 8% à La banque postale, avec un plafonnement de 750.000 euros, a indiqué Anne Levade, présidente de cette Haute Autorité chargée de l'organisation de la primaire. "Les négociations avec La Poste, qui voulait au départ 10% sans plafonnement, ont duré plusieurs semaines et ont été rudes", a précisé Anne Levade. Interrogée par l'AFP, La Poste a confirmé le montant de sa commission.
Si les socialistes décident de passer par le même canal lors de leur primaire en janvier, les conditions devraient être les mêmes que pour la droite. "Pour nous, les partis politiques sont des clients que nous traitons avec la même équité", a-t-on précisé.
8 millions d'euros de bénéfice pour LR. Les deux tours de la primaire de la droite ont rassemblé plus de huit millions d'électeurs qui ont chacun versé deux euros pour voter. L'opération rapporte donc plus de 16 millions d'euros à la primaire (constituée juridiquement en parti politique), auxquels il faut ajouter les 5 millions d'euros que lui avait prêtés LR pour l'aider à organiser le scrutin. Le coût de la primaire se situe aux alentours de 8 millions d'euros (y compris la commission de La Poste), selon Thierry Solère, président de la Commission nationale d'organisation de la primaire. Après remboursement par la Haute autorité du prêt de 5 millions d'euros, et déduction faite des quelque 8 millions de frais engagés, il restera donc un solde positif de 8 millions d'euros environ, qui seront "dévolus" à François Fillon, candidat de la droite pour 2017, pour sa campagne présidentielle.