Primaire : les cinq curiosités du scrutin

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L'Hexagone s'est largement détourné de Nicolas Sarkozy. © ERIC FEFERBERG / POOL / AFP
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R.Da. , modifié à
Une percée de NKM dans les Alpes, Nicolas Sarkozy battu à Neuilly... Alors que François Fillon accuse une très large avance au premier tour de la primaire, Europe1.fr revient sur la carte des résultats provisoires.

Ça n’est plus seulement un coup de tonnerre, c’est une véritable tornade. François Fillon est arrivé très largement en tête du premier tour de la primaire de la droite et du centre avec 44,1 % des suffrages exprimés, selon des résultats provisoires publiés sur le site de la primaire lundi en fin de matinée. L’ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy est également en tête des scrutins dans 87 départements. Alain Juppé, annoncé depuis des mois comme le grand favori de l'élection, n’a réussi à s’imposer que dans une partie de la Nouvelle-Aquitaine. Nicolas Sarkozy quant à lui, éliminé dès ce premier tour, n’est même pas parvenu à rallier sa terre des Hauts-de-Seine.

De la capitale à l’Outre-mer, Europe 1.fr  s’est penché sur les faits marquants du scrutin :

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  • Nicolas Sarkozy, largement battu sur ses terres…

Le revers subi par l’ancien maire de Neuilly-sur-Seine est peut être d’autant plus cuisant que même dans les Hauts-de-Seine, il n’arrive pas à s’imposer. Nicolas Sarkozy s’y place en troisième position avec seulement 14,9% des voix, loin, très loin d’Alain Juppé (31,3%) et de François Fillon qui récolte 46,5% des suffrages, selon un décompte provisoire. Ce dernier est également en tête dans les 13 bureaux de vote de Neuilly-sur-Seine, où l’ancien édile n'atteint pas les 20%.

  • … rafle la mise dans les îles

Si l’Hexagone s’est largement détourné de l’ex-chef de l’Etat, celui-ci a pu compter sur le soutien des Outre-mer. En Réunion, il glane 42,1 % des suffrages, devant Alain Juppé (32,7%) et François Fillon (16,3%). Il arrive également en tête en Nouvelle-Calédonie et à Saint-Martin. Mais surtout, c’est à Mayotte qu’il s’impose avec 79,5% des voix sur près de 4.200 votants, contre 17,1% pour Alain Juppé et seulement 1,5% pour François Fillon. Les Mahorais se seraient-ils souvenus que l’ancien Président est à l’origine du référendum sur la départementalisation de leurs îles ? Les deux départements corses se sont également prononcés en faveur du chef de l’Etat qui s’était montré favorable, durant la campagne, à la mise en place d'un statut particulier pour l’île de beauté. Il a ainsi récolté 48,86% des voix en Haute-Corse et 39,33% des voix en Corse-du-sud.

  • Fillon remporte la bataille des fiefs

Avec 78,5% des suffrages exprimés dans son département, l’ancien député et sénateur de la Sarthe balaye littéralement ses adversaires Alain Juppé (11%) et Nicolas Sarkozy (7,6%). Dans le canton de Sablé-sur Sarthe, ville dont il fut le maire pendant dix-huit ans, François Fillon dépasse les 90%, selon les résultats provisoires. Il l'emporte également à Neuilly, Rambouillet, Longjumeau, et Meaux, des villes qui ont été dirigées par Nicolas Sarkozy, Jean-Frédéric Poisson, Nathalie Kosciusko-Morizet et Jean-François Copé. Alain Juppé, lui, décroche 60% des suffrages exprimés dans sa ville de Bordeaux. 

  • NKM, plébiscitée… dans les Alpes

Outre sa circonscription de l‘Essonne, où elle se place quatrième avec 2,6% des suffrages, celle qui a choisi de rallier Alain Juppé réalise une petite percée dans une dizaine de circonscriptions de la Haute-Savoie aux Hautes-Alpes où elle recueille de 3,02% à 4,14% des voix. Les Alpins auraient-ils été particulièrement sensibles au discours écologiste de Nathalie Kosciusko-Morizet ? Après la région parisienne, c’est d’ailleurs en Rhône-Alpes qu’EELV compte le plus grand nombreux d’adhérents.  

  • Alain Juppé séduit massivement les expatriés d'Europe de l'Est

Chez les Français de l’étranger, c’est Alain Juppé qui prend l’avantage avec 45,5% des votes exprimés. L’ancien chef de gouvernement de Jacques Chirac réalise ses meilleurs scores en Europe de l’Est (52,4%), en Afrique du Nord (51,1%), dans les pays du Benelux (48,2%) et en Amérique du Nord (47,4%). Rappelons qu’Alain Juppé s’était exilé un an au Canada après avoir été frappé d’inéligibilité en décembre 2004.

  • Copé battu à Meaux

Avec 0,3 % des suffrages exprimé, Jean-François Copé a littéralement été vaporisé par le scrutin de dimanche. Dans les cinq  bureaux de vote de Meaux, une ville qu’il a dirigée de 1995 à 2002, et à la tête de laquelle il a été réélu en 2005, il se hisse néanmoins à la deuxième place, avec un peu plus de 22 % des voix, derrière François Fillon qui dépasse les 26%.