C'était son premier déplacement après sa victoire à la Primaire populaire. Ce mardi, Christiane Taubira était à Romains-sur-Isère, dans la Drôme. La candidate à la présidentielle n'a pas voulu s'étendre sur ses vaines tentatives de rapprochement avec les autres candidats de la gauche. Elle a préféré parler du renouveau de l'industrie de la chaussure à Romans-sur-Isère, sujet sur lequel elle était intarissable.
Une pique aux candidats de gauche
Elle a quand même fini par reconnaître avoir contacté, dimanche soir, par téléphone ou par SMS, les autres candidats de gauche à la présidentielle : Anne Hidalgo, Yannick Jadot, Jean-Luc Mélenchon et Fabien Roussel. Mais elle a refusé de rendre publique leur réponse. Une façon d'admettre que les échanges n'avaient pas été très fructueux. Elle a lancé une petite pique aux candidats qui font comme si la Primaire populaire n'avait pas eu lieu.
"Qu'une expression publique soit exactement la même avant un processus démocratique aussi démonstratif que la Primaire populaire soulève des questions. Mais ce n'est pas moi qu'il faut les poser", a-t-elle déclaré.
Pas "responsable" de la désunion de la gauche
Une manière de sous-entendre qu'elle n'est pas responsable de la désunion à gauche. Christiane Taubira visiblement portée par cette victoire, confie que désormais, elle ne s'arrêtera plus. C'est elle qui "a la légitimité", estime Sophie, une militante lyonnaise. Mais malgré cette légitimité, Christiane Taubira reste scotchée à 3,5% des intentions de vote dans un sondage paru hier.