C’est reparti ! Le premier tour de la primaire organisée par le PS est à peine achevé que les deux finalistes repartent déjà en campagne. Il leur reste à peine une semaine, avant le scrutin du 29 janvier, pour faire la différence ; Benoît Hamon, arrivé en tête du vote dimanche soir (36,21%) doit conforter son avance, à priori confortable si l’on considère le soutien d’Arnaud Montebourg (17,1%), et Manuel Valls rattraper son retard. L’ex-Premier ministre, un temps favori des sondages, est arrivé en deuxième place avec 31,19 % des suffrages exprimés.
La guerre des meetings. Manuel Valls est reparti à l’offensive dès dimanche soir, pointant devant ses sympathisants "un choix très clair […] entre la défaite assurée et la victoire possible, entre des promesses irréalisables et infinançables et une gauche crédible qui assume les responsabilités du pays". Un angle d’attaque que l’ancien chef de gouvernement devrait approfondir lundi soir, sur le plateau du 20 heures de TF1, dont il est l’invité. Le candidat tiendra également un meeting jeudi soir à la Maison de la Mutualité, dans le 5e arrondissement de Paris. Un autre meeting, envisagé à Bordeaux, a finalement été annulé, indique BFM TV.
Les deux candidats ne devraient pas manquer de ferrailler à distance jeudi soir, puisque Benoît Hamon doit également donner un meeting en Ile-de-France, à Montreuil, indique son équipe. Une autre réunion publique à été programmée le vendredi, à Lille sur les terres de Martine Aubry. La maire de Lille, qui s'est tenue en retrait de la campagne pour des raisons de santé, a apporté lundi son soutien à celui qu'elle surnomme "petit Ben". "Nous avons très bien travaillé ensemble, et en plus, il a de l’humour, ne se prend pas au sérieux. Il a pris de la maturité, et son parcours est cohérent", confiait déjà à L’Obs, début janvier, l’ancienne première secrétaire du PS.
Petits accords. En coulisses, le ballet des ralliements continue de s'organiser. Si Arnaud Montebourg et Sylvia Pinel ont annoncé leurs soutiens respectifs à Benoît Hamon et à Manuel Valls juste après l'annonce des résultats, Vincent Peillon (6,83%), Jean-Luc Bennahmias (1,01%) et François de Rugy (3,81%) ne se sont pas encore prononcés. Le député écolo avait rendez-vous au QG de Manuel Valls lundi en fin de matinée... avant une autre rencontre en début d'après-midi avec Benoît Hamon cette fois. Dans la soirée, le nouveau favori de la primaire a prévu de réunir ses soutiens au FIAP Jean Monnet, un centre international dans le 14e arrondissement de Paris.
Face à face. Acmé de cette dernière ligne droite : le traditionnel débat de l’entre-deux-tours. Mercredi, les finalistes de la primaires débattront en direct devant les Français, à 21 heures. Une joute télévisuelle arbitrée par Gilles Bouleau, David Pujadas et Alexandra Bensaid. Initialement prévu le 26, le débat a été avancé d’une journée pour ne pas subir la concurrence de la première demi-finale de la coupe du monde de handball, pour laquelle les Bleus peuvent se qualifier, a indiqué Christophe Borgel, le président du Comité national d'organisation de la primaire.
Sprint final et contraintes budgétaires obligent, les plannings des deux candidats devraient certainement connaître quelques bouleversements. "Il n’y a rien de vraiment définitif pour le moment, on attendait les résultats du premier tour avant de caler la semaine", confie-t-on dans l’entourage de Benoît Hamon lundi matin. Il y a donc fort à parier que les gauches que l’on dit irréconciliables continuent de creuser leurs différences dans les jours à venir, devant les caméra et les micros interposés des JT et des matinales radio.