Procès de Marine Le Pen : «Les juges ont essayé de 'faire une Fillon'», affirme Franz-Olivier Giesbert
À quelques heures du rassemblement en soutien à Marine Le Pen, Franz-Olivier Giesbert voit dans la protestation à la peine d'inéligibilité de cette dernière, le signe que le "peuple souverain veut reprendre la main" et ne veut plus que les juges décident pour lui. Il ajoute qu'à son sens, "Marine Le Pen est coupable", mais que "ça n'a rien à voir. Le problème, c'est la peine d'inéligibilité".
Une reprise de contrôle. Quelques heures avant la tenue du rassemblement en soutien à Marine Le Pen, une semaine après sa condamnation dans l'affaire dite des assistants parlementaires européens du FN, Franz-Olivier Giesbert livre son analyse sur ces derniers événements. "L'heure est grave dans le pays, il s'est passé quelque chose qui va rester longtemps gravé", affirme l'éditorialiste au micro d'Europe 1 Midi week-end.
"Le peuple souverain veut reprendre la main"
Pour ce dernier, la protestation face à la peine d'inéligibilité de Marine Le Pen, qui barre la route à une candidature pour l'élection présidentielle de 2027, témoigne d'une volonté. Celle du "peuple souverain qui veut reprendre la main et trouve anormal que ce soit les juges qui décident". Après "un grand mouvement de moralistation de la vie politique dans tous les pays du monde dans les années 1980-1990-2000", on observe "l'effet boomerang : à un moment donné, les électeurs en ont marre".
D'après Franz-Olivier Giesbert, les Français ne veulent pas que les juges "décident, par exemple, qu'un candidat, le mieux parti pour l'élection présidentielle de 2017, soit mis en examen quelques jours avant le premier tour et soit éliminé. C'est l'affaire Fillon. Et là, c'est vrai que les juges ont à nouveau essayé de faire une Fillon à Marine Le Pen."
"Marine Le Pen est coupable", mais "ce n'est pas le souci"
Pour l'éditorialiste, "Marine Le Pen est coupable, ce n'est pas le souci, ça n'a rien à voir. Le problème, c'est la peine d'inéligibilité. Je crois qu'il faut vraiment se poser la question." D'autant que cette dernière a beau être dite provisoire, "une fois que la personne devient inéligible, c'est fini. C'est fini, c'est fini, sa carrière est finie. Et ça, c'est quelque chose auquel on aurait dû réfléchir."