Marine Le Pen condamnée : lorsque le droit «dérange» le RN, «ils parlent d'oppression», tacle Jean-François Copé
"Lorsque le droit préserve leurs intérêts, ils s'abritent derrière mais quand ça les dérange, ils parlent d'oppression", a lancé Jean-François Copé, maire LR de Meaux, invité du Grand Rendez-vous Europe 1/CNews/Les Échos, en réaction aux vives protestations du Rassemblement national après la condamnation de Marine Le Pen.
Lundi, le tribunal correctionnel de Paris a condamné Marine Le Pen à quatre ans de prison, dont deux avec sursis, une amende de 100.000 euros, et cinq ans d'inéligibilité avec exécution immédiate, l'empêchant ainsi de se présenter à l'élection présidentielle de 2027. Marine Le Pen, qui fait appel de cette décision, rassemble ses soutiens ce dimanche à Paris.
Si la présidente du groupe Rassemblement national à l'Assemblée nationale et ses fidèles dénoncent une "décision politique" ainsi qu'un "scandale démocratique", Jean-François Copé, maire Les Républicains de Meaux, y voit une "approche démagogique".
"C'est une approche démagogique, classique, qui nous rappelle Donald Trump"
"Nous devons rester dans un cadre démocratique, celui de l'État de droit, c'est-à-dire de refuser cette contestation systématique des décisions de justice [...] lorsque cela les arrange au Rassemblement national, lorsque le droit préserve leurs intérêts, ils s'abritent derrière mais quand ça les dérange, à ce moment-là, ils parlent d'oppression", a taclé le maire de Meaux.
"C'est une approche démagogique, classique, qui nous rappelle Donald Trump, donc, il faut arrêter de faire semblant [...] ce sont les mêmes techniques de brouillage [...] on est dans le double langage, comme d'habitude, quand ça [les] arrange, là, à ce moment-là, il n'y a pas de problème. Et puis, je crois qu'en 2012 ou 2013, Marine Le Pen a expliqué qu'il fallait être inéligible à vie quand il y avait du détournement de fonds publics", lance-t-il.