L'ex-militant d'ultradroite soupçonné d'avoir projeté un attentat contre des hommes politiques et des mosquées, arrêté fin juin, avait participé aux campagnes présidentielle et législatives 2017 du Front national. Alors que La Provence ou Le Monde ont affirmé que Logan Alexandre N. a œuvré pour le Front national en 2017 dans les Bouches-du-Rhône comme militant ou assesseur d'un bureau de vote, Jean-Lin Lacapelle, candidat aux législatives dans cette 12e circonscription, a totalement démenti auprès de l'AFP.
"Franchement je ne connais pas ce fou. Il n'était pas membre de mon équipe de campagne ! Il n'a jamais été adhérent du FN, je ne l'ai jamais vu et rencontré, aucun poste ne lui a jamais été proposé et il n'a jamais été assesseur dans un des bureaux de vote de ma circonscription au 1er tour des législatives", a affirmé celui qui est secrétaire national aux fédérations et à l'implantation du FN. Jean-Lin Lacapelle a aussi "bien sûr" exclu que ses équipes locales aient pu le faire travailler.
Deux photos lors d'un tractage. Logan Alexandre N. apparaît pourtant pendant la campagne présidentielle sur deux photos diffusées le 2 avril sur Facebook avec des responsables du FN de la 12e circonscription des Bouches-du-Rhône lors d'un tractage. Sur l'une des photos, il glisse un tract dans une boîte aux lettres. Il apparaît aussi, portant un drapeau, sur une photo diffusée le 7 juin sur laquelle figure Jean-Lin Lacapelle, lors d'une "cérémonie en hommage aux martyrs de l'Algérie française".
Selon une source locale, il officie alors comme porte-drapeau d'une association d'anciens combattants. Il a surtout été, selon une source proche, "assesseur FN sur un bureau de vote lors des élections législatives à Vitrolles", une information confirmée par plusieurs opposants locaux à Jean-Lin Lacapelle.
Sur une photo avec Marion Maréchal-Le Pen. Celui qui a aussi été militant de l'Action Française Provence, organisation royaliste qui avait multiplié les provocations musclées autour de Marseille et d'Aix-en-Provence avant l'été, apparaît enfin dans une photo non datée avec Marion Maréchal-Le Pen, cheffe de file pendant un an et demi du FN en Paca. "Marion a fait des milliers de photos avec des militants. Quand on fait des selfies avec des gens, on ne contrôle ni leur état mental, ni leur casier judiciaire", a déclaré à l'AFP Arnaud Stéphan, qui dirigeait la communication de l'ex-députée FN du Vaucluse.
Nicolas Bay, secrétaire général du Front national, a assuré mercredi que le parti d'extrême droite n'avait "rien à voir" avec "les groupuscules" en cause dans cette enquête dans la mouvance de l'ultradroite sur un projet d'attentat contre des politiques, des mosquées et des migrants.