Le logement est l’une des pierres angulaires du projet de loi de finances 2024, que présente ce mercredi matin le ministre de l’Economie et des finances, Bruno Le Maire. Le gouvernement a annoncé investir 2 milliards d’euros supplémentaires dans la rénovation thermique des logements en renforçant le dispositif MaPrimeRénov’. Mais en dehors de cet effort, l’exécutif cherche surtout à faire le tri sur le volet logement du projet de loi de finances en mettant un terme à certains dispositifs pour en créer d’autres par amendements dans les prochaines semaines.
Trois mesures par amendements
En 2024, le prêt à taux zéro destiné aux ménages modestes sera réservé aux achats de logements neufs en zones tendues ou à l’achat de logements anciens dans les autres zones sous réserve de rénovation. Et à la fin de l’année 2024, le dispositif Pinel d’aide à l’investissement locatif sera supprimé. Des arbitrages risqués selon Henry-Buzy Cazaux, président de l’institut du management des services immobiliers. "Il y a un problème d’offre, il n’y a pas assez de locations, ni de logements neufs ou anciens achetés par les ménages. Donc aujourd’hui, il faut à la fois régénérer ce secteur et à la fois faire des économies budgétaires", déplore-t-il au micro d'Europe 1.
>> LIRE AUSSI - Redressement des finances publiques : le gouvernement français taclé pour son manque d'ambition
Bruno Le Maire l’a bien compris, le logement est une bombe sociale, souffle son entourage à Europe 1. Pour libérer des biens, Bercy soutiendra 3 mesures par amendements au projet de loi de finances : la baisse de l’avantage fiscal sur les 100.000 locations saisonnières, une incitation fiscale pour encourager les propriétaires de résidences secondaires à revendre leurs biens, et la création d’un prêt à taux bonifié.