Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a demandé dimanche à Donald Trump d'"exprimer des regrets" après avoir tenu des propos "choquants" et "indignes" sur les attentats de 2015 à Paris, devant le lobby pro-armes aux États-Unis. "Je trouve que ces propos sont choquants et qu'ils ne sont pas dignes du président de la première puissance du monde (...) d'un État qui est allié et ami de la France", a déclaré Bruno Le Maire sur BFMTV. "Je souhaite que le président des États-Unis revienne sur ces propos et exprime des regrets", a-t-il ajouté.
"Dire ce que nous pensons". Interrogé sur la proximité affichée par le président de la République Emmanuel Macron avec Donald Trump lors de son récent voyage à Washington, Bruno Le Maire a estimé qu'elle était justifiée par la nécessité de "travailler étroitement" avec les États-Unis. "Il faut travailler avec Donald Trump, avec le président des États-Unis", a-t-il déclaré, en citant le dossier iranien ou le risque de guerre commerciale autour des tarifs douaniers. Mais "travailler, ça veut dire être capable de dire avec beaucoup de franchise au président des États-Unis ce que nous pensons", a-t-il insisté. Donald Trump a repris vendredi, à la convention de la NRA, sa théorie selon laquelle les attentats du 13 novembre 2015 à Paris auraient fait moins de victimes si ces dernières avaient été armées.
Faure demande que Macron réagisse "directement". Le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure a souhaité dimanche qu'Emmanuel Macron "réagisse directement" aux "propos indignes" du président américain sur le Bataclan. "J'aimerais que (le président de la République) réagisse directement", a déclaré Olivier Faure sur franceinfo. "Le président américain ne se gêne pas pour insulter la mémoire des victimes du Bataclan, il faudrait que le président français soit là aussi pour dire 'il y a des bornes aux limites'". "Le président de la République était la semaine dernière (lors de son voyage aux États-Unis) dans la bromance, cette romance entre frères, j'aimerais qu'on comprenne où il est", a ajouté le dirigeant.