Le porte-parole du groupe Nouvelle Gauche (PS) à l'Assemblée, Boris Vallaud, a traité lundi l'ancien ministre Dominique Strauss-Kahn et ses "commentaires" de "voix d'outre tombe", après que l'ancien patron du FMI a affirmé samedi qu'il était "temps que le PS disparaisse".
DSK avait critiqué un PS qui n'a pas su "se transformer". "Je n'ai pas l'habitude de commenter les commentaires et en particulier quand c'est des voix d'outre-tombe", a lancé Boris Vallaud sur France 2.
.@BorisVallaud "J'ai pas l'habitude de commenter les commentaires, en particulier quand c'est une voix d'outre-tombe" #DSk#Les4V@telematinpic.twitter.com/14t1MpMrGJ
— Caroline Roux (@Caroline_Roux) 6 novembre 2017
"Ce parti qui est le mien -et je le dis avec tristesse, mais c'est comme ça- n'a pas su accompagner la mondialisation, se transformer quand le monde se transformait", avait déclaré l'ancien patron du FMI et ancien ministre Dominique Strauss-Kahn depuis Marrakech où se tenait la World Policy Conference.
Vallaud veut penser à la "refondation". "Ce qui m'intéresse, c'est savoir ce que l'on fait après une défaite monumentale (...) et dont on peut se demander si ce n'est pas (la défaite) d'une offre politique, et de la social-démocratie, ce qui est bien plus grave", a renchérit Boris Vallaud
"Il y a ceux qui font le choix des funérailles, moi je fais le choix de la refondation", a lancé le député des Landes.
"La réorganisation du capitalisme, qui a fait beaucoup de victimes". "Le problème est peut-être que le Parti socialiste a accompagné la mondialisation, au lieu de se poser la question de ce tournant de la mondialisation, (...) de la réorganisation du capitalisme, qui a fait beaucoup de victimes, car ce qui a gagné dans la bataille politique et culturelle, c'est le néolibéralisme", a-t-il regretté.
.@BorisVallaud "Le problème est peut-être que le #PS a accompagné la mondialisation, c'est le néo-libéralisme qui a gagné" #Les4V@telematinpic.twitter.com/iIyLQWyYQm
— Caroline Roux (@Caroline_Roux) 6 novembre 2017
"Le problème, c'est la volonté ou non d'avoir prise sur les événements pour que la vie des gens change", a-t-il affirmé.
"Des mutations considérables". "Nous sommes face à des mutations considérables", a-t-il assuré, citant les "mutations environnementales" et "mutations du travail", sujet "absent des discussions du gouvernement".
"Le grand sujet ce n'est pas la simplification du droit du travail c'est comment on crée des protections nouvelles, comment on crée un système qui nous permet d'affronter ce qui est majeur aujourd'hui, cette incertitude, gérer les transitions professionnelles, être capable de se former tout au long de sa vie", a-t-il jugé, refusant une "société des mini-jobs" et souhaitant que "le pouvoir politique, la décision" ait "encore une place".