Ils étaient les hommes de l'ombre de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007. Vont-ils reprendre du service avec 2017 en ligne de mire ? En tout cas, ils continuent à se réunir régulièrement, comme l'a indiqué dimanche le JDD. Une information confirmée à Europe 1 par plusieurs d'entre eux. "Nous nous sommes toujours réunis, mais nous sommes encore plus déterminés et motivés", assure ainsi Brice Hortefeux, fidèle parmi les fidèles de Nicolas Sarkozy.
Le club des éminences grises. "La firme" est le surnom de ce club qui se réunit environ tous les trimestres depuis la défaite de son champion en 2012. Outre Brice Hortefeux, elle compte parmi ses membres le sénateur Pierre Charon, le député Frédéric Lefebvre, l'ancien conseiller en communication de Nicolas Sarkozy, Franck Louvrier, et le haut fonctionnaire Laurent Solly. Devenu depuis le patron de Facebook France, ce dernier s'est toutefois éloigné de la politique. Il a cédé sa place au député Edouard Courtial, qui a été secrétaire d'Etat des Français de l'étranger à la fin du mandat de Nicolas Sarkozy.
Anecdote savoureuse : lorsqu'ils se réunissent, les grognards sarkozystes immortalisés au cinéma dans le film La Conquête en 2011, vont toujours… au Fouquet's. Les détracteurs de Nicolas Sarkozy avaient transformé en symbole de "bling-bling" ce restaurant des Champs Elysées dans lequel Nicolas Sarkozy avait fêté sa victoire en 2007. "C'est un peu une réponse à toutes les conneries qui ont été écrites là-dessus", affirme Pierre Charon, joint par Europe 1. Le 6 mai 2007, au soir du second tour, les "Sarko boys" auraient été refoulés à l'entrée de l'établissement. Il est vrai que Cécilia Sarkozy ne voyait pas d'un bon œil ces éminences grises qui soufflaient à l'oreille de son mari...
"C'est plus amical que politique". Tous les membres de ce club ne se vantent pas de ces réunions régulières. "Je ne commente pas les échos de presse", balaie ainsi l'un d'entre eux. Un autre dément une implication directe auprès de Nicolas Sarkozy. "C'est plus amical que politique", assure-t-il. "On parle du passé, de l'avenir, de tous les sujets. Rien n'est tabou".
De son côté, Pierre Charon assure que Nicolas Sarkozy n'a jamais participé aux agapes. Mais si on l'embauchait à nouveau pour une campagne présidentielle, le sénateur de Paris ne dirait pas non. "En 2012, nous n'avons pas été sollicités et ça n'a pas marché", relève-t-il. "Nous avons un savoir-faire, des réseaux. Et puis, vous connaissez l'adage : c'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures confitures !", s'amuse-t-il. 2017 est dans un an et demi, et lorsqu'ils sont attablés au Fouquet's, on imagine mal les "Sarko boys" ne jamais parler de cette cruciale échéance.