Emmanuel Macron a appelé dimanche "les forces républicaines" à "redoubler de vigilance" face à un antisémitisme "encore plus brûlant" et "rampant" qu'il y a 20 ans, dans un discours à Pithiviers dans le Loiret, commémorant le 80e anniversaire de la rafle du Vel d'Hiv. "Ni Pétain, ni Laval, ni Bousquet, ni Darquier de Pellepoix, aucun de ceux-là n'a voulu sauver des Juifs. C'est une falsification de l'histoire que de le dire", a également martelé le chef de l'Etat, en estimant que "ceux qui s'adonnent à ces mensonges ont pour projet de détruire la République et l'unité de la Nation".
Un discours très offensif
L'Élysée avait promis un discours très offensif de la part d'Emmanuel Macron et le président l'a été durant 25 minutes. Dans une première longue partie, le président de la République a rappelé les faits historiques et la ligne mémorielle de la France depuis le discours de Jacques Chirac en 1995, qu'il a même cité. "Oui, la France est responsable de la rafle du Vel d'Hiv", a-t-il repris à son prédécesseur.
Dans un second temps, Emmanuel Macron a dénoncé avec virulence l'antisémitisme toujours présent. Le chef de l'État a même cité des faits d'actualité très récents qui l'ont marqué, notamment quand il dit que l'antisémitisme s'affiche sur les murs des villes. Il fait référence à la fresque d'Avignon où il était représenté en marionnette de Jacques Attali, fresque qui reprenait tous les codes des caricatures antisémites.
Zemmour particulièrement visé
Enfin, Emmanuel Macron a attaqué sans le nommer Éric Zemmour, qu'il qualifie de "commentateur révisionniste" après une campagne présidentielle marquée par les positions du polémiste. Avec ce discours, il rappelle la position des historiens, le président de la République que le débat et remet les points sur les i.