Entre Benoît Hamon et une partie des ténors socialistes, le divorce s'annonce venimeux. Le candidat socialiste a estimé lundi que le ralliement de plusieurs cadres du PS à Emmanuel Macron était le signe d'une "ultime convulsion d'une élite" accrochée au pouvoir, assurant ne pas être "dupe" de ces manoeuvres politiciennes.
"Vieux caciques." "On ne fait pas boire un âne qui n'a pas soif. Ceux qui ne veulent pas me soutenir ne me soutiennent pas", a déclaré sur BFMTV le candidat socialiste, qui se prépare à un éventuel départ de Manuel Valls vers En Marche! "Je ne suis pas dupe du ralliement de ces vieux caciques qui ont gouverné à gauche et à droite qui se retrouvent pour gouverner ensemble, comme une ultime convulsion d'une élite qui ne veut pas lâcher le pouvoir", a dénoncé Benoît Hamon, en assurant au contraire vouloir "passer le témoin aux générations nouvelles".
Une cinquantaine de parlementaires PS ont parrainé Macron. L'ancien Premier ministre avait annoncé il y a deux semaines qu'il ne parrainerait pas le vainqueur de la primaire de gauche et s'était fendu dans le JDD d'une tribune assassine, l'accusant de "trahir le passé de (sa) famille politique" et de "livrer la France à ceux qui préparent le pire des avenirs". Une cinquantaine de députés et sénateurs socialistes ont parrainé Emmanuel Macron, selon un décompte de l'AFP effectué sur la base des données publiées par le Conseil constitutionnel.
Dans une intervention au journal de 20 heures dimanche sur France 2, le candidat socialiste avait fustigé "des ralliements qui consistent à (lui) planter des couteaux dans le dos".