Comment recruter plus de professeurs ? C'est l'épineuse question à laquelle le gouvernement doit répondre pour tenir ses promesses. Car l'exécutif s'est engagé à ce qu'il y ait "un professeur devant chaque classe" à la rentrée. Pourtant, les candidats manquent encore à l'appel. Alors, lors de son déplacement à Orange pour vanter sa réforme du lycée professionnel, le chef de l'État a également annoncé la création d'une formation post-bac pour les futurs enseignants. Une formation professionnalisante qui "va nous permettre de mieux planifier nos besoins", a-t-il dit.
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Actuellement, les concours de recrutement ont lieu en deuxième année de Master, soit cinq ans après le bac. L'objectif serait donc d'attirer plus de jeunes vers l'enseignement et de raccourcir le temps de formation. Une déclaration qui ne passe pas auprès d'Elisabeth Allain Moreno, secrétaire général du syndicat des enseignants, l'Unsa.
Trop de réformes et des salaires pas assez attractifs
"Emmanuel Macron vise une meilleure attractivité des métiers. Alors sur le constat, on ne peut que se retrouver. Par contre, l'une des causes du manque d'attractivité du métier, c'est le fait justement d'avoir enchaîné les réformes de la formation. Donc c'est quand même assez rebutant pour nos jeunes qui se détournent des métiers. Et puis, il y a un terme de rémunération également. L'attractivité passera par des salaires qui sont attractifs dès l'année de stagiaire", s'alarme au micro d'Europe 1 la syndicaliste.
Le chef de l'État n'a pas précisé si les enseignants du premier et second degré étaient concernés, ni si ce serait la seule voie possible pour exercer ce métier. Cette nouvelle formation devrait être dévoilée au printemps prochain.