Le Front National a dévoilé mardi sa "grande consultation", questionnaire de près de 80 questions visant à mieux connaître les adhérents et à leur permettre de donner leur vision du "nouveau Front" devant émerger lors du Congrès de mars. Ce questionnaire, et des débats organisés dans les 95 fédérations avec "17 ou 18 ambassadeurs de la refondation", doivent préparer le congrès du FN prévu à Lille les 10 et 11 mars 2018.
La ligne et le fonctionnement des fédérations questionnés. Les 81.000 "adhérents statutaires", (à jour de cotisation ou ayant 12 mois de retard maximum) recevront cette semaine ce questionnaire, abordant la "forme, le fond et le fonctionnement" du mouvement, avec notamment des "questions thématiques sur la ligne politique du FN", l'éventuel changement de nom ou de logo du parti, ou le "fonctionnement des fédérations", a expliqué Jordan Bardella, l'un des porte-parole du FN, lors d'un point de presse.
La consultation, ouverte jusqu'au 1er décembre, a pour but de "bâtir les nouveaux statuts" du parti, qui "n'ont pas changé depuis 1972", a-t-il expliqué, espérant "plusieurs milliers de retours". La première partie du questionnaire dresse le profil de l'électeur: âge, sexe, situation familiale et professionnelle, niveau d'études, et même les sources d'information et médias de prédilection.
"Clivage patriote-mondialiste". L'adhérent est notamment invité à se situer "sur l'axe traditionnel droite-gauche", et à donner son avis sur la pertinence de cette alternative par rapport au "clivage patriote-mondialiste". Il peut également faire des remarques sur l'organisation, la stratégie du mouvement ou de possibles futures alliances avec d'autres "personnalités politiques", dire ce qu'il "attend" du congrès et de la refondation. Espère-t-il une "redéfinition de la stratégie", du "projet", ou encore "l'émergence de nouveaux visages ?"
La deuxième partie du questionnaire porte sur le "fond" du programme: questions européennes, immigration, emploi, éducation et citoyenneté, questions sociétales, écologie... a détaillé un autre porte-parole, Sébastien Chenu. Les adhérents pourront se prononcer sur certaines questions qui divisent le Front, notamment la sortie de l'euro. Le FN doit-il défendre la "souveraineté monétaire" et faire de cette question une "priorité" ?