Les syndicats veulent faire de la journée de mardi une nouvelle démonstration de force dans la rue, après plus de dix jours de manifestations et de grèves, notamment dans le secteur des transports. L'enjeu de ces prochains jours pour le gouvernement se résume donc désormais à tenter de désamorcer cette nouvelle mobilisation contre la réforme des retraites.
Le timing est serré. Edouard Philippe veut donc rencontrer les syndicats au plus vite mais rien n'est encore calé. De son côté, depuis Bruxelles, où il s'est rendu pour le sommet européen, Emmanuel Macron a défendu sa réforme et il l'assure : il n'est pas question d'une réforme budgétaire. "Cette réforme est une réforme de refondation avant toutes choses", a-t-il déclaré. "C'est une réforme de transformation de notre système et qui va donner sa pleine force dans le temps. Elle n'est donc pas, avant toutes choses, budgétaire", a martelé le président de la République.
"J'espère qu'on va s'en sortir"
Pourtant, c'est bien une réforme budgétaire que dénonce notamment la CFDT avec la mise en place de l'âge pivot à 64 ans. Pour reconquérir Laurent Berger, le gouvernement pourrait être tenté de faire des concessions. Mais il devra aller vite s'il ne veut pas que la journée de mardi relance la mobilisation. Un ministre s'en inquiète et confie : "j'espère qu'on va s'en sortir !"