Alors que les négociations sur la réforme des retraites reprennent ce mardi, syndicats et gouvernement affûtent leurs arguments. Si la CFDT n'échappe pas à la règle, elle opte depuis cette semaine pour une opération séduction auprès des députés de l'Assemblée nationale pour les convaincre que la réforme ne peut pas se faire en l'état.
Un travail de longue haleine...
C'est un véritable travail de fourmi auquel s’attelle chaque unité régionale ou départementale de la CFDT : contacter les députés pour leur proposer une entrevue qui a pour objectif de les rallier au point de vue du syndicat. Pour plus d'impact, chaque bureau de la CFDT a même reçu ces ci-jours un argumentaire de trois pages pour nourrir les échanges avec les élus.
Un travail de longue haleine : "Pour que la CFDT fasse cette démarche, c'est qu'il y a quelque chose qui ne va pas bien", estime Fabian Tosolini de la CFDT Paris au micro d'Europe 1. "On ne peut pas accuser la CFDT de ne pas jouer un rôle responsable dans l'amélioration de la société et des conditions de travail des salariés, je pense que les députés seront sensibles à ces éléments-là", avance le syndicaliste qui semble confiant dans l'impact de la démarche.
...qui se concentre surtout sur les députés LREM
Et pour maximiser encore plus l'efficacité de cette opération, le syndicat réformiste ne va pas entrer en contact avec chacun des 577 députés de l'hémicycle, mais effectuer un ciblage. Car "il est inutile de perdre du temps avec ceux qui ne partagent pas nos valeurs républicaines", explique-t-on dans un des bureaux locaux au micro d'Europe 1. Concrètement, la CFDT veut se concentrer sur le groupe LREM qui, en plus d'avoir l'avantage d'être majoritaire à l'Assemblée, permet également au syndicat de dialoguer avec des parlementaires issus de la gauche. Une sensibilité politique qui pourrait peut-être se révéler être un allié de choix, pour tenter de convaincre.