Ils n'avaient pas fait un appel commun depuis plus de 10 ans. Les principaux syndicats appellent depuis le début du mois de janvier à manifester contre la réforme des retraites, portée par le gouvernement d'Élisabeth Borne. Après une première journée de mobilisation le 19 janvier dernier réussie avec plus d'un million de manifestants selon le gouvernement, deux millions selon la CGT, une nouvelle journée de grève se tiendra le 31 janvier.
Et alors que le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin appelle ce dimanche dans un entretien accordé au Parisien, à ne pas bloquer le pays, Fabien Roussel se demande : "Quel moyen ont les Français pour empêcher une réforme qu'ils ne veulent pas et ils ont en face une Première ministre bornée, et un gouvernement qui dit qu'il ne cédera pas ?"
"Ils font le choix de fracturer la France"
Car pour le député communiste du Nord, "les Français ne sont pas convaincus par la réforme, et en plus, ils se disent de plus en plus qu'elle sera mauvaise pour eux". Pourtant, malgré la forte opposition des Français, le gouvernement ne semble pas prêt à reculer, notamment sur le recul de l'âge légal de départ à la retraite. "Ça n'est pas négociable", annonce ce dimanche Elisabeth Borne.
Une annonce qui ne prouve qu'une chose : "le gouvernement fait le choix du chaos social." Et d'ajouter : "Ils font le choix de fracturer la France. Ils font le choix d'abîmer la démocratie et de ne pas respecter le peuple." Alors, pour tenter une sortie de crise, Fabien Roussel propose d'organiser un référendum, pour laisser les citoyens juger de la réforme.
"Organiser le référendum, ce n'est pas prédire le résultat par avance. Surtout, un référendum organisé par le président de la République, ça inclut près de six mois de campagne. Donc ça veut dire six mois de campagne avec des moyens financiers pour pouvoir éclairer les Français sur les enjeux du débat, d'un côté comme de l'autre, avec des espaces dans les médias pour permettre aux Français de faire leur choix", conclut-il sur le plateau du Grand Rendez-Vous Europe 1/Cnews/Les Echos.