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Hadrien Bect, édité par Maxime Dewilder , modifié à
Jeudi 9 janvier sonne comme une journée de mobilisation nationale. C'est aussi le 36ème jour de grève depuis le début du mouvement de contestation contre la réforme des retraites. Cette dernière est tellement prégnante qu'elle grippe les autres activités du gouvernement.

La réforme des retraites est le sujet numéro 1 du mois de décembre et janvier démarre sur les mêmes bases. Sur toutes les lèvres, la réforme des retraites est à ce point prégnante que même le gouvernement est vampirisé par celle-ci. C'est pourtant un souhait d'Emmanuel Macron difficile à concrétiser : parler d'autre chose que des retraites ! Mercredi, le chef de l'Etat devait par exemple participer à l'inauguration simultanée de 460 Maisons France Service, structures qui regroupent les services publics en zones rurales et dans certains quartiers.

"Les retraites paralysent tout, c'est pour ça qu'Emmanuel Macron veut qu'on en sorte"

Contexte oblige, la communication autour de cette promesse issue du grand débat national a été reportée courant janvier. "Les retraites paralysent tout, c'est pour ça qu'Emmanuel Macron veut qu'on en sorte", dit un conseiller ministériel. Les ministres concernés par la réforme ont la tête dans le guidon et pour les autres, le temps commence à être long. "On continue le boulot, mais sans faire d'annonces. En ce moment, on ne passe pas le mur du son", se lamente un conseiller.

Difficile, aussi, d'aller dans les médias, confie un autre : "C'est risqué, on ne connaît pas l'avancée des négociations en temps réel". Pour rattraper le temps perdu, l'exécutif devra aller vite : la période de réserve avant les élections municipales commence le 22 février. Et là, il sera interdit de faire la moindre annonce.