Aux côtés d’Elisabeth Borne, seule une poignée de ministres a reçu le feu vert de l’Elysée pour aller défendre la réforme des retraites sur les plateaux et dans les studios. Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire, celui du budget Gabriel Attal, Olivier Dussopt le ministre du travail, Clément Beaune pour les transports, Stanislas Guerini pour la Fonction publique ou encore Olivier Véran, en tant que porte-parole. Une équipe resserrée pour "éviter à tout prix qu’un membre du gouvernement ne fasse une bourde" dixit un conseiller de l’exécutif.
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"On est un peu seul"
La réforme est technique. Une erreur d’explication ou un dérapage dans une interview pourrait enflammer le débat. Il s’agit, confie un stratège macroniste, "de ne pas provoquer la moindre étincelle avant la mobilisation de jeudi". "On est un peu seul", admet un de ces ministres poussés sur le devant de la scène. Et même lorsque lorsqu’il n’y a ni caméras, ni micro, les membres du gouvernement ont reçu pour consigne de limiter leurs déplacements et visites officielles durant cette période pour éviter notamment toute agression à leur encontre.
Ce qui n’aide évidemment pas le travail de terrain pour convaincre les français : Renaissance a bien imprimé 10.000 tracts rien que pour Paris, ça ne se bouscule pas pour les distribuer. "Je cherche toujours des volontaires" regrette un cadre du parti présidentiel. "Le tractage c’est un flop" constate, amer, un ministre de poids.