Réforme des retraites : Sophie Binet (CGT) demande à Emmanuel Macron un référendum

Sophie Binet demande l'organisation d'un référendum sur la réforme des retraites.
Sophie Binet demande l'organisation d'un référendum sur la réforme des retraites. © EMMANUEL DUNAND / AFP
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avec AFP // crédit photo :
Ça n'en est pas tout à fait avec la réforme des retraites. Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT, souhaite que soit organisé par Emmanuel Macron un référendum pour demander aux Français leur avis sur le sujet. Elle entend également évoquer auprès du président la "répression syndicale". 

La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, a demandé mardi que soit organisé en France un référendum sur la réforme des retraites, avant de rencontrer en fin de journée Emmanuel Macron pour la première fois. À quelques heures de sa première entrevue en tête-à-tête avec le président de la République, Sophie Binet a assuré sur France Inter qu'elle allait tout d'abord lui dire qu'il "faut qu'il descende de sa tour d'ivoire".

"J'entends avec intérêt parler de référendum et le premier sujet sur lequel il faut organiser un référendum, c'est la réforme des retraites, parce que cette réforme ne passe toujours pas", a-t-elle ajouté, assurant que cela "permettrait de sortir de l'impasse". Elle entend également évoquer auprès du président la "répression syndicale". "Ça va trop loin, on a franchi un cap en cette rentrée avec un dirigeant national de la CGT qui est convoqué pour la première fois devant le commissariat pour avoir organisé la mobilisation pendant la réforme des retraites, c'est un signal qui est donné au plus haut sommet de l'État qui est extrêmement mauvais", a-t-elle regretté.

Plusieurs milliers de foyers privés d'électricité

Le patron de la branche Énergie de la CGT, Sébastien Ménesplier, est convoqué début septembre en tant que "personne morale" à la gendarmerie. Selon un dirigeant de la CGT, cela fait suite à une coupure de courant opérée le 8 mars, au plus fort de la contestation, à Annonay (Ardèche), fief du ministre du Travail Olivier Dussopt, et qui avait privé plusieurs milliers de foyers d'électricité.

Après de longs mois de bataille contre la réforme des retraites, l'intersyndicale a annoncé en fin de semaine dernière un appel à la mobilisation le 13 octobre, avec notamment pour mot d'ordre l'augmentation des salaires, dans un contexte de forte inflation. L'appel s'inscrit dans les pas de la Confédération européenne des syndicats, qui prévoit deux dates de mobilisation, les 13 octobre et 13 décembre. Interrogée sur cette mobilisation, Sophie Binet a expliqué que les syndicats souhaitaient "obtenir des avancées concrètes parce que la situation est mauvaise".

"Nous continuons d'affirmer que la réforme des retraites est injuste"

"Nous demandons que des négociations s'ouvrent dans les entreprises comme dans les branches et qu'elles aient lieu régulièrement, pour tenir compte de l'inflation", a renchéri la secrétaire générale de la CFDT Marylise Léon dans un entretien au journal Le Monde. "Notre boussole, c'est qu'aucune convention collective n'ait des minima de rémunération inférieurs au smic. En cette fin de mois d'août, il y en a environ 95, contre 151 en mai, ce qui prouve que l'action syndicale permet de faire évoluer les grilles de salaire. Mais il subsiste encore des blocages", a déploré Marylise Léon.

Les syndicats s'étaient réunis une dernière fois avant les vacances le 15 juin, pour tirer le bilan d'une mobilisation infructueuse de six mois contre la réforme des retraites, qui va entrer en application le 1ᵉʳ septembre. "Nous continuons d'affirmer que la réforme des retraites est injuste", a ajouté Marylise Léon, mais "nous n'avons pas de revanche à prendre sur le gouvernement".