Emmanuel Macron ou Benoît Hamon ? Discret depuis sa défaite à la primaire socialiste, Manuel Valls a démenti mardi des informations de presse sur son éventuel soutien au fondateur d'En Marche !, sans pour autant parrainer le candidat socialiste. "Ce que je retiens, pour l'avoir entendu de sa propre bouche le soir de la primaire, c’est l’engagement qu’il a pris de se ranger derrière le vainqueur et je crois que c’est le respect des règles qu’on a collectivement édictées", a estimé Najat Vallaud-Belkacem sur Europe 1, alors que dans le même temps, l'ancien Premier ministre retrouvait ses proches à huis clos à l'Assemblée nationale.
"Quelqu'un pour qui j'ai beaucoup d'estime". "Manuel Valls, c’est quelqu'un pour qui j’ai beaucoup d’estime, qui a fait un travail considérable durant ce quinquennat, qui a dû en effet souffrir d’un certain nombre de désaccords avec les frondeurs et qui est aujourd'hui face à ses responsabilités", a ajouté la ministre de l'Éducation.
La porte de Benoît Hamon "est vraiment ouverte". "Ne pas parrainer Benoît Hamon, si c’est sa décision confirmée, peut signifier qu’il est en désaccord avec un certain nombre de ses axes programmatiques mais que pour autant, il veut continuer à appartenir à cette famille socialiste, et donc qu’il ne lui mettra pas de bâton dans les roues", a-t-elle avancé, précisant que la porte de Benoit Hamon était "vraiment ouverte". "Il a aussi envie d’écouter ce que peuvent apporter ceux qui ont soutenu Manuel Valls", a souligné la socialiste.
Plusieurs vallsistes ont d'ores et déjà affiché leur soutien à Emmanuel Macron. René Dosière, député de l'Aisne, lui a même accordé son parrainage, comme en témoigne la liste publiée mardi par le Conseil constitutionnel.