Acceptera-t-il de se ranger au second tour derrière le candidat de gauche le plus à même de l'emporter face à Valérie Pécresse pour les régionales en Île-de-France ? "C'est ce qu'il faut pour un rassemblement en bon ordre, une fusion", a admis lundi, au micro d'Europe Soir, Julien Bayou, la tête de liste Europe Ecologie Les Verts dans la région. Avant d'ajouter : "Je pense que l'écologie est la mieux placée pour arriver en tête au premier tour et l'emporter au second."
"Nous visons d'être sur le podium, deuxièmes, troisièmes au soir du premier tour (le 20 juin) pour pouvoir forger cette coalition pendant la campagne de second tour et l'emporter sur une alternative écologiste et sociale", assure encore celui qui est également secrétaire national d’EELV. Il en veut pour preuve la prégnance des questions environnementales et énergétiques dans la campagne électorale. "Fondamentalement, l'écologie est dans la centralité des débats", constate-t-il. "Il y a un enjeu à prendre le virage de la transition écologique. Nous, on dit que le climat c'est l'emploi !", martèle encore Julien Bayou qui évoque, à titre d'exemple, les emplois créées par la rénovation des passoires thermiques.
Valérie Pécresse, loin devant
À l'inverse, il dénonce le manque d'ambition sociale et écologique selon lui de la politique menée par la candidate et présidente sortante de région, l'ex-LR Valérie Pécresse. "Elle a malheureusement abandonné tous les dispositifs de logement sociaux et d'encadrement des loyers, y compris de rénovation thermique", veut-il dénoncer. À ses yeux, le bilan de la fondatrice de Libres ! ne comporte aucune "mesure structurante".
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Valérie Pécresse continue néanmoins de faire la course en tête. Elle est notamment donnée à 34% des voix au premier tour, puis 38% au second dans un sondage publié dimanche et réalisé par l'Ifop-Fiducial pour Le Figaro et LCI. Julien Bayou n'est crédité que de 11% au premier tour, Clémentine Autain (LFI) et Audrey Pulvar (PS) sont toutes les deux à 11%. Toujours selon cette étude, l'union des trois les ferait potentiellement grimper à 30%, sans pour autant leur permettre de remettre en cause l'avance de Valérie Pécresse.
Mais Julien Bayou estime que la gauche peut encore miser sur le mécontentement suscité par l'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy. "Plus de la moitié des gens veulent quitter la région, notamment huit cadres sur dix. Je pense que ça doit interpeller et cela date d'avant le confinement", assure-t-il.