Annoncé par le Premier ministre, le retrait de la liste LREM au profit du président sortant Renaud Muselier rebat les cartes pour les régionales en Provence-Alpes-Côte-d'Azur. Après cet accord finalisé ce week-end, la chef de file des Marcheurs pour les régionales en Paca, la secrétaire d'Etat aux personnes handicapées, Sophie Cluzel, rejoint donc le dispositif conduit pas l'actuel président de région. Une alliance qui sème la zizanie à droite, face notamment à un RN conduit par le transfuge LR Thierry Mariani, et un brouillage des lignes potentiellement dévastateur pour le parti à l'approche de 2022. Mais de son côté, la majorité assume totalement.
Invité du Grand Rendez-vous dimanche matin sur Europe 1, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, est revenu sur cet accord. "C'est dans notre ADN. On s'est engagé en 2017 dernière l'idée du dépassement politique et le fait que les hommes et femmes ne sont pas prisonniers derrière des étiquettes politiques. Et on assiste aujourd'hui à une nouvelle étape de ce dépassement au niveau local, mais aussi à une clarification au niveau national pour les Républicains", a-t-il jugé. Le parti réunira justement mardi un conseil stratégique pour évoquer cette situation.
Pas d'investiture LR pour Muselier
Autre conséquence immédiate de cet accord : Renaud Muselier "ne pourra pas bénéficier de l’investiture LR", a affirmé dans un communiqué son président Christian Jacob. "Le premier tour doit être celui de la clarté et de la fidélité à ses convictions, ses engagements et ses alliés naturels", a-t-il dit, dénonçant "des petites manœuvres électorales en PACA".
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Une sanction saluée par le président de la commission d'investiture de LR Eric Ciotti, selon qui Renaud Muselier est "désormais à la tête de la liste de la République en Marche". "Ils ont osé l'inacceptable", c'est "un coup de poignard dans le dos", s'est insurgé le député des Alpes-Maritimes.