C'est la rentrée pour Élisabeth Borne. La Première ministre se rend lundi après-midi à l'hippodrome de ParisLongchamp pour prononcer un discours très attendu devant le Medef. Objectif : sonner la mobilisation générale en matière d'économie d'énergie auprès des patrons. Un moment fort, promet son entourage, car la Première ministre veut marquer les esprits. En effet, trois mois après sa nomination à Matignon, Élisabeth Borne compte bien s'affirmer politiquement. Fini l'image de la Première ministre discrète, froide et technocrate : pour elle, l'heure de l'offensive a sonné en cette rentrée.
Des actions concrètes
Alors qu'Emmanuel Macron tient un discours assez sombre et pessimiste, en parlant de "la fin de l'abondance", et de la fin "de l'insouciance", la polytechnicienne multiplie les interventions médiatiques, tout en proposant des actions concrètes. Comme la création d'un "fonds vert" avec 1,5 milliard d'euros pour la transition écologique des collectivités territoriales.
La Première ministre fait également une promesse : "Nous n'allons pas laisser les prix de l'énergie exploser. Les Français peuvent compter sur moi."
Pas opposée à une taxation sur les superprofits
Une déclaration sans détours, quitte à s'avancer sur des questions qui font débat au sein même de son gouvernement. "Je ne ferme pas la porte à taxer les superprofits", déclare-t-elle. Une idée pourtant rejetée par Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie.
Mais l'été est passé par là. Élisabeth Borne a désormais une cote de popularité qui dépasse celle d'Emmanuel Macron, de quoi se voir pousser des ailes.