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Réseaux sociaux : des députés veulent protéger les jeunes des publicités en faveur de l'alcool

Europe 1 avec AFP . 1 min
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Une proposition de loi qui pourrait être débattue en mars à l’Assemblée nationale avec l'objectif de protéger les jeunes face aux publicités en faveur de l'alcool. © AFP

Une proposition de loi transpartisane qui pourrait être débattue en mars à l’Assemblée nationale vise à protéger les jeunes des publicités en faveur de l'alcool.

Une proposition de loi transpartisane qui pourrait être débattue en mars à l’Assemblée nationale vise à protéger les jeunes des publicités en faveur de l'alcool, en particulier sur les réseaux sociaux où certains influenceurs enfreignent la loi Evin, ont indiqué mercredi ses promoteurs.

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Présenté par les députés Loïc Prud'homme (LFI) et Karine Lebon (GDR) et cosigné par 125 députés de neuf groupes différents dont l'actuel ministre de la Santé, Yannick Neuder, lorsqu'il était député, le texte pourrait être inscrit à l'ordre du jour de la semaine transpartisane du 10 mars.

"79% des 15/21 ans voient des publicités pour de l'alcool"

"Il y a vraiment une urgence à ce que cette proposition de loi soit mise à l'agenda", a jugé mercredi M. Prud'homme lors d'une conférence de presse, Karine Lebon estimant que ce "sujet de santé publique" devait "rassembler sur tous les bancs de l'Assemblée".

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"Alors oui, on a la loi Evin (du 10 janvier 1991, qui encadre la vente et la promotion de l'alcool et du tabac) mais elle a été rédigée dans les années 1990 où la TV était toute puissante, et elle n'est plus adaptée à notre époque où les jeunes sont accrochés à leurs smartphones (...) et les influenceurs trouvent sans cesse des parades pour contourner l'interdiction de la publicité", a-t-elle affirmé.

"On estime que 79% des 15/21 ans voient des publicités pour de l'alcool toutes les semaines sur les réseaux sociaux", a rapporté Karine Lebon, notant que "les marques collaborent avec les influenceurs" et "sponsorisent des publicités", alors que "consommer de l'alcool avant 22 ans peut causer des dommages irréversibles au cerveau: la prévention doit se faire principalement auprès des jeunes".

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Les influenceurs faisant la promotion sur l'oenotouristique pas concernés

La proposition de loi, consultée par l'AFP, prévoit d'interdire "toute publicité et toute propagande, directe ou indirecte, pour les marques d'alcool, boissons alcooliques et boissons sans alcool dont la dénomination fait référence à une marque d'alcool". Les influenceurs spécialisés - au métier lié à l'industrie des alcools - ou publiant de l'information oenotouristique ne sont pas visés.

Le texte -soutenu par une tribune publiée dans le journal Libération, signée par des personnalités politiques dont Claude Evin, des associations, artistes et professionnels de santé- interdit également cette publicité dans un périmètre de 250 m autour des établissements scolaires et recevant des mineurs (gymnases, terrains de sport...) et porte de 75.000 euros à 300.000 euros le montant de la sanction encourue en cas de non respect de la loi Evin.