La ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Amélie de Montchalin, était l’invitée jeudi d’Europe 1. Elle est notamment revenue sur les 35 heures obligatoires dans la fonction publique. A partir du 1er janvier 2022, aucun agent municipal, sauf dérogation, ne devra travailler moins de 1.607 heures par an. Or, selon la ministre, certaines mairies ne jouent pas le jeu. Elle a notamment pointé du doigt celle de Paris, de Clermont-Ferrand, de la Rochelle où il manquerait quelques dizaines d’heures au compteur par an.
Critiquée, la mairie de Besançon se défend
La ministre a également cité l'exemple de la mairie écologiste de Besançon. Elise Aebischer, l’adjointe à la maire en charge des Ressources Humaines a été très surprise d’être pointée du doigt par Amélie de Montchalin. Pour elle, tout est en règle avec ses agents municipaux. "Aujourd’hui, nous respectons les 35h, avec des systèmes de dérogations pour certains agents qui nous étaient permis par la loi. Il nous manquait 16 heures pour être en conformité avec les 1.607 heures donc les agents vont travailler quatre minutes de plus par jour pour pouvoir combler ces 16 heures", assure-t-elle.
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"Le travail a été effectué dès le mois de juin, d’une part avec une validation des organisations syndicales et le vote est passé en conseil municipal, donc nous ne comprenons pas l’invective de Madame la ministre", explique-t-elle encore. Si la mairie s'est mise en conformité avec la loi, pourquoi Besançon figure-t-elle dans la liste des mauvais élèves cités par la ministre ? "Soit il y a une confusion dans la liste des villes citées, soit c’est peut-être une stratégie pour faire passer les mairies écologistes comme anti-républicaines, qui ne respecteraient pas la loi et qui ne seraient pas des employeurs responsables, alors que le travail a été fait", analyse l'adjointe à la maire de Besançon.