Retrait de Griveaux : pour Castaner, la diffusion d'une vidéo doit "évidemment être poursuivie"

Christophe Castaner a rappelé que la diffusion de vidéos intimes sans le consentement de leur auteur est passible "de sanctions pénales".
Christophe Castaner a rappelé que la diffusion de vidéos intimes sans le consentement de leur auteur est passible "de sanctions pénales". © AFP
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avec AFP , modifié à
Le ministère de l'Intérieur a réagi au retrait de Benjamin Griveaux de la course à la mairie de Paris. Il estime que la diffusion d'une vidéo intime de l'ex-candidat LREM doit être "poursuivie" devant les tribunaux. 

Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a souligné vendredi que la diffusion d'une vidéo intime de Benjamin Griveaux devait "évidemment être poursuivie" devant les tribunaux. Interrogé sur le retrait du candidat LREM à la mairie de Paris lors d'une visite à Strasbourg, il a déclaré devant la presse : "Ces faits-là, le fait de diffuser certaines vidéos sans le consentement de leur auteur, sont des faits qui font l'objet de sanctions pénales dans notre pays." Avant de précisé qu'ils étaient sanctionnés par "une peine d'amende importante" et jusqu'à "deux ans d'emprisonnement". "Évidemment, ces faits-là doivent être poursuivis", a-t-il insisté.

"Une émotion personnelle et de soutien" 

"J'ai d'abord une émotion personnelle et de soutien le concernant", a dit le ministre de l'Intérieur, exprimant sa "profonde tristesse" devant la "situation personnelle" de son "ami" avec lequel il "chemine depuis bientôt quatre ans". "Le respect dû à chacun de nos concitoyens s'applique aussi à la classe politique", a-t-il fait valoir, pointant "celles et ceux qui utilisent tous les moyens pour nuire à la classe politique mais aussi pour nuire à leurs voisins, à leurs tiers, à des gens dont ils veulent se venger".

"Nous avons des lois protectrices dans notre pays, il est essentiel de les faire vivre, sinon c'est non seulement le système démocratique qui serait emporté par ces dérives-là mais c'est aussi un jeu très pervers qui naîtrait dans les relations humaines", a-t-il observé.
Christophe Castaner a appelé à être "vigilants". "Il en va à la fois des règles démocratiques, mais bien au-delà du respect de la vie privée des femmes et des hommes qui dans notre pays s'engagent."

Sibeth Ndiaye dénonce "les boules puantes"

La porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, a dénoncé de son côté les "boules puantes" et une "campagne de bassesse où tous les coups sont permis. "Je crois en écoutant la classe politique ce matin que c'est un sentiment largement partagé", a-t-elle ajouté, en adressant "à titre personnel un message de soutien fort à Benjamin Griveaux" dont elle est proche et qu'elle juge victime d'une "ignominie".

"Le degré de violence morale, parfois physique, qui existe dans la société française et singulièrement envers les responsables politiques ne peut pas être acceptable", a-t-elle mis en garde à l'issue d'une séance de travail sur la retraite des femmes avec Marlène Schiappa et Laurent Pietraszewski au ministère des Solidarités.