Donald Trump a donc choisi la ligne dure. Mardi, le président américain a annoncé le retrait des États-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien contrairement à ce que lui conseillaient ses alliés européens. Le président français s’était beaucoup investi pour le faire changer d’avis. Il avait affiché une forte complicité avec le "commander in chief" lors de sa visite à Washington fin avril. Il avait également déployé ses arguments lors de leur ultime conversation téléphonique mardi quelques heures avant l’annonce.
Une mission impossible. Mais faire changer d'avis Donald Trump était visiblement mission impossible. D'ailleurs, l'Elysée ne nourrissait que très peu d’espoir. "On a compris comment Donald Trump fonctionne, il respecte ses engagements de campagne et détricote ce qu’avait fait Obama", confie ainsi un conseiller d'Emmanuel Macron.
Une réaction européenne commune. Pour l'Elysée, il ne s'agit donc pas d'un coup dur pour le président français, même s'il s'était impliqué particulièrement ces derniers jours. Un diplomate, contacté par Europe 1, estime qu'Emmanuel Macron n'avait de toute façon pas grand chose à perdre à essayer de le convaincre. Selon ce dernier, c'est désormais aux Européens de pallier la défection des Américains. Ce qui explique la réaction mardi soir de la France sous forme de communiqué commun avec l’Allemagne et le Royaume-Uni. L’enjeu étant de faire en sorte que l’Iran continue de respecter ses engagements malgré la sortie américaine.
Un enchaînement peu flatteur. Reste que pour Emmanuel Macron l’enchaînement des derniers jours n’est pas flatteur. "Sortie de l’accord sur le climat, singeries sur le 13-Novembre et maintenant ça", énumère un habitué du palais, inquiet, avant d'ajouter : "Le problème, c’est que les gens vont commencer à se demander à quoi peut bien servir le fait qu'Emmanuel Macron affiche sa proximité avec Donald Trump".